XIIILe père Bernier avait conservé sa petite terre de Boulogne, et quoiqu’il fût devenu propriétaire à Paris, il ne négligeait point ses cultures et allait lui-même aux champs. Ce vilain vieillard ne prenait jamais de voiture, pour faire le trajet de Paris, et cependant l’usure de ses chaussures lui faisait peine ; aussi avait-il quelquefois la pensée de se déchausser sur la route et d’aller pieds nus. Mais la crainte de rencontrer des personnes qui le connussent l’en empêchait. Car on le considérait quelque peu dans le pays ; et, à part l’estime, on lui accordait certaines qualités de pratique commerciale. La réputation d’avare qu’il s’était attirée ne lui nuisait point. Qui dit avarice, dit fortune. Aussi le saluait-on parce qu’on le supposait riche. Mais quelques-uns avaient cependant