VICependant l’intervention si opportune de Robert-Robert et de ses braves camarades devint le signal d’une lutte affreuse entre eux et le reste des naufragés. La fureur de ces derniers les rendit insensés à ce point qu’ils tournèrent leurs propres armes contre eux-mêmes. Leurs sabres, leurs fusils, leurs piques, leurs poignards, leurs pistolets, frappèrent au hasard, complices et adversaires. Ces aberrations mentales, que la philosophie tenterait vainement d’expliquer, ne sont malheureusement pas rares dans des situations désespérées où, à force d’exaltation, la crainte de la mort peut aller jusqu’au suicide même. Ces forcenés s’abandonnèrent donc à l’infernale pensée de se détruire en masse, eux, leurs amis, leurs ennemis, leur embarcation, tout ! Ils essayèrent d’incendier le radeau