Partie 19 :
Soudainement j’avais froid, et la course qu’effectuaient mes battements de cœurs avait commencé.
- Il vaut mieux déjà embarquer pour avoir une meilleur place vous ne pensez pas ? Ajouta-t-il. Seigneur tu vas me donner la crise cardiaque ! Je me levais tel un mouton en le suivant sans rien dire, tout simplement parce que je n’y arrivais pas mes lèvres demeuraient scellées tandis que mon cerveau lui cherchait les mots judicieux que je pourrais dire.
Sans prévenir je m’arrêtais pour composter mon billet pendant qu’il continuait son chemin, hum j’étais en colère comment pouvait-il s’en aller, s’il m’attendait même un peu ça allait le tuer ? Intérieurement je fulminais de colère, j’ignorais même le pourquoi. Une fois mon billet composté je tournais talon et me rendais compte qu’il était encore là et semblait m’attendre, c’est le sourire aux oreilles que je le rejoignais, si j’avais eu des ailes je me serais envolée.
- Vous voulez bien qu’on monte par là. ? Demanda-t-il, je ne pouvais m’empêcher de trouver sa voix tellement sexy, je levai la tête et tombai nez à nez sur ses belles dents blanches qui rendaient son sourire plus beau et éclatant, je ne pouvais m’empêcher d’admirer ses lèvres et l’envie folle de les dévorer ne me quittait plus.
- Oui, d’accord. Dis-je d’un air sur. Je ne voulais rien laisser paraitre surtout pas, il ne devait en aucun cas se rendre compte que je n’étais pas indifférente à son charme. Nous nous assîmes l’un à côté de l’autre afin de mieux faire connaissance, je ne l’écoutais pas trop, je lisais sur ses lèvres, elles étaient si rose, si pulpeuse hummm.
- Que je suis bête je ne me suis pas présenté, je suis … Dit-il. Vous voulez savoir son prénom ? Dans la suite des évènements jusque-là je lui attribuerai un surnom.
- Ophélie ou Chancia. Répondis-je.
- Ophélie, j’aime bien ce prénom il est originale. Dit-il accompagner d’un petit sourire. Seigneur tu veux ma mort ! Comment rester calme devant un tel sourire, un tel regard, un tel homme… Sourire d’enfer, le surnom que je décide de lui attribuer ? J’avais pensé à Colgate mais bon SD (sourire d’enfer) c’est nettement mieux.
- Merci, le vôtre aussi.
- ahahaha, si vous le dites, moi je ne l’aime pas trop enfaite mais bon il m’a été donné par mon grand-père… Il me racontait sa vie tandis que moi je m’imaginais dans son lit. Seigneur ! Qu’est-ce qui me prend ? Si Marc apprenait cela j’étais dans la m***e ! Mais je ne pouvais m’empêcher de fantasmer sur… Oups SD il était grand de taille, svelte, un corps taillé comme Barack Obama, doté d’un magnifique teint bleu, un visage d’ange et un sourire de paradis lol Physiquement Marc était mieux que lui mais je ne pouvais m’empêcher de lui trouver ce petit truc sexy et sa voix, j’avais l’impression qu’il m’endormait de sa voix tellement elle était belle et semblait être une douce mélodie.
- Tu es gabonaise. Demanda-t-il, c’était plutôt plus une affirmation qu’une question. Je le regardais ébahie, l’air de dire : « comment t’as su ? » Et là il me sourit encore de plus belle, Terre je vais m’écrouler !
- Tu as ce petit accent typique des Gabonais. Répondit-il à mon interrogation muette.
- Ah bon ? Oh. J’ignorais que j’avais un quelconque accent en même temps on arrive à reconnaitre quand un Fang, un batéké etc parle on a surement un accent. Et toi tu viens d’où ?
- Ouagadougou ! Dit-il enjoué.
- Bobodiouf. Ajoutais-je.
- Krkrkr oui, oui effectivement. Je suis étudiant à l’université de Renne en ingénierie et télécommunication.
- Ha bon oh mais moi je suis en 1année d’ingénierie géologique.
- ohh Collègue ahaha, tu étudies à Rennes aussi ?
- non, à Paris.
- Ah oki, c’est super. Moi je suis en 5 et dernière année, dernière ligne droite pour moi.
- oh vraiment mais c’est bien, félicitation.
- Merci. Sinon… SD et moi continuons à discuter tout au long du voyage, en tant que nouvelle venue dans la France j’avais besoin de mentor de ce fait je ne pouvais me permettre de décliner sa proposition de nous échanger nos contacts. Je sais ce que vous pensez. Non c’était strictement dans le cadre de l’adaptation et en aucun cas Marc ne devait pas le savoir.
**************1 mois plus tard***************
Evidement que je mentais, pff quelle adaptation, il me fallait le numéro de SD pour moi, pour que nous fassions plus amplement connaissance et apprenons à nous découvrir…
- Chéri… Fis-je en me redressant, j’avais passé la nuit chez SD, c’était là ma 3ème fois dans son lit, je ne voulais pas paraitre être une fille facile non pas aux yeux de SD mais aux votre, je me sentais seule, et Marc me poussait trop à bout, j’étais en quête de confiance, d’un homme qui me ferais confiance, d’un homme calme, doux et surtout qui savait m’écouter.
- Oui bébé. Répondit-il en me déposant un doux b****r sur le front, ce que j’aimais la façon dont SD me traitait , je n’avais pas de retenue, je ne me cachais de rien, je me sentais épanouis certes je ne l’aimais pas mais j’avais cette sensation de bien-être que je ne retrouvais pas chez Marc, je me sentais surtout libre d’être moi, de ne pas être forcée à jouer un rôle, de ne pas être forcée à ressembler à une femme soumise, j’étais moi et libre de l’être oui, je me sentais vivre et non étouffée.
- Je veux un gros câlin. Ce dernier ne se fit pas prier et me serra très fort contre lui.
- On est bien comme ça n’est-ce pas… Ajouta-t-il.
- Trop bien.
- Si tu apprenais à Rennes on aurait aménagé ensemble. Je me redressais et le regardais, papa bloque d’abord comme tu as déjà goutté là-bas tu veux maintenant tous les jours et on a vu sa où pardon le vrai propriétaire c’est un dérailleur, qu’est-ce que raconte.
- Oui, comme ça je t’aurais tous les jours dans mes bras…
- Oui.
- Et s’il n’y avait pas ton vieux là.
J’éclatais de rire ! SD avait 24ans, je voulais une relation sans prise de tête alors dès le début je lui avais dit que je voyais quelqu’un et qu’il restait au pays, il m’a presque rit au nez avant de me lancer « quand je suis arrivé ici, j’étais moi aussi dans une relation à distance mais j’ai très vite compris que c’était n’importe quoi, tu as le droit de croire en tes rêves… » Je n’avais pas voulu relever.
- Mon vieux hein krkrkrkr.
- Mais sérieux c’est un pédophile même moi je n’ai pas d’excuse mais lui il exagère 32 ans ! Et tu n’en as que 19 ! Tu ne trouves pas toi-même qu’il y’a un certain décalage ? De ce fait il avait raison, j’avais tout le temps l’impression d’être larguée, dès que je faisais un pas, Marc en faisait deux comme quoi je viens à peine de rentrer à l’université que lui il travaille depuis belle lurette, pendant que je pensais à m’amuser, à profiter de ma jeunesse lui il pensait déjà au mariage et ne s’en cachait pas, il me faisait part de cela tout le temps comme quoi il veut déjà se caser et il le veut avec moi, même sur face il poste des chansons de mariages telles que ton alliance de Nicole Amogho en écrivant comme description « j’y pense déjà OC » OC signifiant Ophélie Chancia c’était notre petit code entre nous à chaque fois qu’on voulait que l’un ou l’autre saches que le message lui est adressé.
J’aimais bien ma relation actuelle, certes c’était mal car Marc comptais sur moi mais que savais-je de lui ? Je veux dire de ce qu’il faisait ? Avec qui il le faisait ? Et s’il me trompait lui aussi ? Que sais-je d’où il passe ses journées et autre ? En plus avec nos disputes continuelles, qui ne dit pas qu’il va se réfugier dans les bras d’une autre comme moi en ce moment ?
Nous sommes tous pareils et j’en étais sur Marc devait lui aussi faire des trucs pas très nets, depuis quelque temps il ne m’écrit plus, ne pense plus à moi, je le connais il aime le sexe, il peut m’aimer comme quoi mais il ne s’en privera pas alors oui, moi aussi j’avais besoin de vivre une autre expérience, de gouter à d’autres saveurs que la sienne non pas que je veuilles être dans le lit de maintes hommes mais juste dans le lit d’un seul pour voir la différence, pour gouter à un autre parfum et pour être sûr qu’il n’y a qu’un seul parfum que j’aimerais jusqu’à la fin de mes jours…
********************Dans la tête de Marc***********************
Je porte un dernier regard à l’écran de mon portable mais toujours rien. Je le redépose et tourne encore en rond avant de m’y attarder à nouveau et d’y jeter un autre coup d’œil mais toujours rien, j’en ai marre de cette fille ! Je ne sais pas pourquoi mon cœur a choisi de l’aimer mais elle m’énerve ! Elle me fait tout temps ravaler ma fierté jadis je serais passé à autre chose depuis des lustres mais je suis encore là, encore et encore à attendre. Je prends à nouveau place sur mon canapé, les images de mes moments avec elle sur ce mobilier défilent dans ma tête, quelle douce souffrance, je nous voie encore là, à rire aux éclats, je la taquine et elle me répond, je me vois la prendre dans mes bras en lui déposant de doux b****r sur le front, le cou, les épaules et par la suite je fais glisser mes mains sur sa poitrine, je me faufiler dans son t-shirt entre son sein et son soutien que je titille délicatement, elle esquisse un léger gémissement…
J’ouvre les yeux en me rendant compte que je m’étais laissé emporter dans mes souvenirs, comme sa présence me manque. Je jette un regard dans le coin cuisine et j’en souris, je revoie ma toute douce en pleine concentration me concoctant un magnifique repas que plus tard je vais déguster avec appétit, là encore je reviens à la réalité, elle n’est plus là, du moins elle est loin, très loin de moi. Je saisi mon téléphone et décide de craquer, 5 jours que je ne l’ai pas entendue je n’en peux plus, j’en ai assez de ces disputes à deux balles, mais c’est plus fort que moi je ne peux m’empêcher d’imaginer des choses quand elle ne me répond pas, je deviens complètement fou à la simple pensée qu’elle puisse être avec un autre.
Quand on dit que les bapunu ont le vampire je viens de comprendre pourquoi, comment un homme comme moi peut s’être laissé aussi facilement dérouter par une aussi petite fille, comment a-t-elle réussit cet exploit ! Je lance l’appel et ça sonne… 1ère sonnerie, je souris déjà à la simple idée de l’entendre décrocher. 2ème sonnerie, mon sourire est toujours là mais moins enjoué que la première fois. 3ème sonnerie, je commence à perdre patience et cette maudite voix revient me murmurer qu’elle est avec un autre ! Un autre ! ahahaha JAMAIS !
Je suis un initié et j’ai tendance à écouter ce que me dit mes voix, ce sont les génies-là qui me guident, je ne m’énerve pas sans raison, quand j’ai un doute sur quelqu’un il est fondé, je ne sais pas ce qu’Ophélie fait mais cela m’énerve ! Je tremble de colère, de fureur, de rage ! OPHELIE !!!!!!!! Je sens mon génie monter mais essaye de me calmer, je me dois de me calmer depuis un temps j’ai cette impression que je vais la perdre, surtout depuis qu’elle a commencé ces nombreux voyages là, une voix intérieure ne cesse de me répéter que c’est là qu’elle le rencontrera, c’est là qu’elle lui appartiendra mais si elle ne peut m’appartenir elle n’appartiendra à personne d’autre, c’est ma lili, c’est ma wife et je veux faire d’elle ma femme.
Je réessaye encore, ça sonne encore, encore et encore, je ne veux pas qu’un autre que moi goutte à son jardin secret, je ne veux pas qu’un autre que moi goute au bon petit plat de mon Ophélie, je ne veux pas qu’elle appartienne à un autre que moi, je n’arrive pas à m’imaginer vivre sans elle, le temps que nous avions passé ensemble elle m’a donné un aperçu de foyer dans lequel j’aimerais être toute ma vie…
- Allô ! Répondit-elle à l’autre bout du fil. Seigneur ce que sa douce voix m’avait manqué. Je ne sus pourquoi mais je m’énervais sur le champ, mon Dieu mes esprits me jouais encore des tours, Ophélie pourquoi trouble tu autant mes génies
! - OPHELIE CHANCIA YESSI OU ETES VOUS !!! Demandais-je furieux. Si mes esprits étaient dans cet état c’est qu’elle faisait un truc pas net.