Partie 20 :
*****************Dans la tête de Chancia***************
Putain je suis en panique totale wooo l’enfant là vas me tuer, il va me tuer !!! God ! Je t’ai fait quoi ?
Je sautillais dans la chambre de SD dépassé par la question de Marc, ce dernier (SD) s’était rendu sous la douche afin de prendre son bain j’en avais profité pour répondre au téléphone mais la question de Marc, surtout le ton de sa voix me laissait perplexe. Je décidais de jouer le rôle de la meuf qui ne fait rien en me faisant passer pour la victime.
- Pardon ?! Demandais-je.
- Tu as très bien entendu ! où es-tu ! Répétait-il d’un ton dur.
- Chez mon oncle ! Tchuip je rentre des cours je te signale ! (Faux, mon professeur absent je n’avais pas eu cours de la journée pour cela je m’étais donc rendu chez SD)
- Ophélie tu sais très bien ce que tu fais ! Tu le sais très bien !
S’en était effrayant prise de peur et de panique je regardais à gauche, à droite dans tous les recoins de la maison de SD s’il n’avait pas quelconque objet qui permettrai à Marc de me voir. J’avais l’impression qu’il savait que j’étais avec un autre et si c’était SD qui lui avait passé un coup de fil? Oui c’est possible… Non mes téléphones sont blindés de partout (les codes) mais on ne sait jamais.
- Tu me fatigue avec tes suppositions là ! Bref si tu m’as appelé pour ça mieux je raccroche je continue à regarder mon film.
- pff ! Bref est-ce que cava ?
- Très bien merci !! Et toi ?
- TRES BIEN !
- hum ok.
- Et l’école ?
- ca va merci.
- donc tu es toujours chez ton oncle ?
- …
- Ophélie !
- je te l’ai dit tout à l’heure mais tu fais exprès.
- Tchuip même quand j’essaye de me calmer et de faire des efforts pour ne pas craquer avec toi, tu réussis toujours à me pousser à bout !
- ok excuse-moi.
- Oui madame je m’excuse tout temps mais je recommence après.
- Marc je suis fatigué de tout ça… Laissais-je tombé.
- TOUT CA TU DIS !?
- oh lala, je parle de nos disputes !
- ok.
- pfff.
- repff !
- tchuip !
- retchuip ! Fit-il comme pour me taquiner.
- Clo !
- Reclo !
- krkrkrkrkr maboule !
- remaboule !
Je ne pouvais m’empêcher d’éclater de rire, j’aimais c’est moment où Marc savais me faire rire, où lui seul savais comment me faire rire après m’avoir énervé comme quoi après la pluie vient le beau temps.
- Malade va !
- Malade toi-même, avec ton gros c*l là !
- Kiééé que tu aimes appuyer là oui !
- krkrkr là tu marques un point ahahahaha.
- Comment-vas-tu ? Demandais-je après réconciliation.
- On se maintient chérie mais tu me manques trop…
- Toi aussi Marc, toi aussi, tu étais censé venir tous les 5 mois et là c’est bientôt la fin du mois.
- Je sais mais j’ai trop de travail en ce moment, je suis pris entre deux boulots, dès que j’ai le moindre petit temps de répit mes pensées volent droit vers toi.
- Je comprends chéri, je comprends.
Cla… SD venait de faire son entré dans la chambre, il s’essuyait en me dévisageant sans rien dire, j’étais troublé par autant de calme et de maitrise de soi.
- Ophélie… M’interpella Marc de l’autre bout du fil, mais je ne cessais de regarder SD qui lui aussi faisais de même, je disais de ne pas y prêter attention et de continuer ma converse avec Marc dans la douche. Au moment où je voulus m’en aller SD me retint par le bras et tout en demeurant dans son mutisme m’incita à rester dans la chambre.
- Marc. Répondis-je tandis qu’un SD tout nu me dévisageais furieusement.
- Tu es sur que tu es chez ton oncle.
- oui oh. Répondis-je indifférente. Oui, mais pourquoi ?
- non pour rien, juste pour savoir c’est tout.
- Ah ok.
- Bon chérie, je vais devoir te laisser j’ai énormément de boulot.
- Marc…
- Oui ?
- non laisse.
- Ne t’en fais pas chérie, moi aussi je veux plus qu’on se dispute, on est bien comme ça.
- Oui, merci.
- Bisou chérie, je t’aime.
- Moi aussi.
Click. Je raccrochais en me tournant vers SD.
- Il t’a dit je t’aime c’est ça, et tu as répondu ‘’ moi aussi ‘’ fit-il en m’imitant.
- hum. Très drôle.
- je ne dis rien, du moins pour le moment, il était là avant moi et c’est moi qui ai voulu m’incruster mais je t’avoue ne pas pouvoir supporter cela plus longtemps. Dans bientôt il faudra que tu prennes une décision.
- PARDON ? Papa tu viens d’arriver que déjà tu veux t’imposer ?
- ok.
- De grâce ne me presse pas, laisse le temps au temps, profitons juste du moment que nous avons pour tisser meilleurs liens ok ?
- c’est toi qui vois. Pour le moment ici, te voir nue comme ça me donne des envies….
Cela faisait 2 semaines que je n’avais pas vu SD lui et moi étions trop pris par le travail, j’avais des devoirs à rendre et lui un projet à terminer, les choses s’étaient arrangées entre Marc et moi, on essayait du mieux qu’on pouvait de ne plus trop s’accrocher, les choses allaient bon train du moins dans mes relations, mais du côté de mon fardeau… Ça allait de mal en pire, à trop passer de temps avec SD j’avais fini par oublier mais depuis deux semaines ma torture est de retour, elle est là et l’envie de crier à l’aide devient de plus en plus grande.
Je sortais des cours et prenais un bon bol d’air avant de franchir le seuil de la demeure de mon oncle, j’en étais lasse de cet maison, de son propriétaire et bien plus encore, j’avais l’impression d’être la nouvelle femme de ménage qu’il avait trouvé, je déposais mes affaires avant de me mettre à ranger comme chaque jour et de faire à manger.
Je dressais la table et allais nettoyer sa chambre, je finis en nettoyant la salle de bain, et en arrêtant toutes les marmites qui trônaient encore sur la gazinière. Mon petit ménage quotidien terminé, je me rendais dans la douche quand subitement j’entendis la porte d’entrée grincer. Surement mon oncle qui venait de rentrer, je pris vite mon bain et m’habillais dans la douche avant de me rendre dans le salon afin de lui servir à manger.
- Bonsoir mon oncle… Lançais-je avant de me rendre compte qu’il avait un invité avec lui. Bonsoir Monsieur.
- Bonsoir. Répondirent-ils en chœur.
- C’est ma nièce qui vient du Gabon.
- Ah ok, ça va et les nouvelles du pays ?
- Aux dernières nouvelle ça allait.
Je décidais de ne pas m’attarder là car je n’avais nullement envie de subir quelconque interrogatoire, je servais la nourriture dans des plats avant de les placer à table, de rajouter un couvert pour l’ami de mon oncle et de les incités à prendre place. Je regagnais ma chambre et décidais de texter avec Marc et SD histoire de me changer les idées.
J’avais gardé le contact avec Lovery par le biais de internet, on parlait sur email, à cette époque f*******: ne s’était pas encore répandu donc ça restait difficile d’être en contact avec d’autres personnes, Lovery était en Angleterre pour y poursuivre ses études, quand ça la piquait elle me parlait en anglais mais je ne pigeais rien pour moi ça sonnait comme du chinois ou que sais-je. Le fait était que je l’avais à mes côtés et elle était bien la seule à savoir quel était ce secret qui me pesais tant, ça m’avais fait du bien de me confier de plus Lovery c’était montré très compréhensive malheureusement cela était devenu son sujet quotidien.
- Moi je ne suis pas d’accord avec fais ce que je t’ai dit. Insista-t-elle
- Non je ne… Ce n’est pas aussi simple Lovery.
- Mais tu es folle ! Tu sais ce qui peut t’arriver ! Ne prends pas pareil risque franchement, c’est ta vie ma chérie ! Ta vie !
- Je sais… Mais…
- il n’y a pas de Mais qui tienne ! Casse-toi c’est tout ! Mon père peut t’aider si tu veux il reste dans le 73, je peux lui demander de t’héberger pendant un temps.
- non Lovery je ne veux pas, ne te dérange pas pour cela. Laisse-moi le temps de trouver meilleur solution.
- en tout cas moi je n’encourage pas ton désordre là !
- Love…
TOC TOC TOC
Les coups donnés à ma porte me freinèrent dans la suite de ma converse, qui cela pouvait-être autre si ce n’est que mon oncle.
- Entrez. M’écriais-je.
- Ah, mon ami est parti hein, sinon merci pour le repas il était bon comme d’habitude.
- de rien mon oncle.
Il esquissa un léger sourire avant de ressortir. Je reprenais mon téléphone afin de continuer ma conversation avec Lovery, elle a passé toute la soirée à me sermonner mais le conseil qu’elle me donnait était plus facile à dire qu’à faire.
Une fois ma conversation téléphone avec Lovery fini je prenais mon téléphone pour appeler SD qui avait tenté de me joindre.
- Hello my darling !
- krkrkr toi là déh ! Tu me dépasse, tu es maintenant devenu anglophone.
- oui oh tu ne savais pas ?!
- Wallaye toi tu es folle !
- pff tu es fou de cette folle.
- ahhahahahahaha bon ok, ok c’est vrai hahahaha.
- Alors ta journée raconte.
- Ca a été chérie juste que tu me manques de plus en plus.
- Toi aussi mon cœur, toi aussi.
- Il faut qu’on se voit le weekend, je ne tiens plus.
- moi aussi krkrkrkr.
- c’est vraiment la folie hein, tu ris maintenant seule dèh.
- Ahh Laisse-moi ! Krkrkr toi et ton accent sexy là pardon, arrête le gorging.
- Heu mais de quoi parler vous mademoiselle ? Dit-il en gorgeant histoire de me taquiner.
TOC TOC TOC
Tchuiiipp j’avais envie de craquer je savais que c’était trop beau pour être vrai ! Je raccrochais en disant à SD que je le rappellerais mais je sentais la colère monter en moi, mieux je me calme, mon Dieu aide moi à me calmer.
- Entrez ! Hurlais-je presque.
- Woo, attention ici les voisins appels la police hein. Dit-il plaisantin.
Je n’avais nullement envie de plaisanter avec lui encore moins de voir sa vieille tronche là mais c’était plus fort que moi je détestais cet homme, il m’écœurait, me dégoutais, je n’avais qu’une envie le scarifier.
Je ne répondis rien et gardait la tête baissée, je ne voulais surtout pas le voir ! Surtout pas !
- Heu, je voulais savoir Chancia.
- Oui mon oncle.
- Ce dont je t’ai parlé, tu y as réfléchis ?
Et BAMMMMM Court-circuit mon cerveau se retourne dans tous les sens, je risque de commettre un crime ! Un crime ! Un crime !!!
- Je ne comprends pas mon ‘’ ONCLE ‘’ réfléchi sur quoi ? Fis-je semblant de ne pas comprendre.
- Chancia tu es grande, ne fais pas celle qui a oublier tu n’es plus une petite fille, j’attends une réponse.
- non… Laissais-je tombé.
- NON !? Comment ça non ? Demanda-t-il dans un semblant d’incompréhension. Je gardais la tête baissée sans chercher à le regarder.
- Non mon oncle, je… Je ne peux pas.
- Tu ne peux pas où tu ne veux pas ????!
- Les deux… Dis-je d’une voix à peine audible.
- Je n’ai rien entendu et je vais faire comme si tu n’avais rien dit, tien je t’ai acheté cela c’est un petit cadeau pour toi.
Je ne pris pas la peine de prendre ce qu’il me présentait, il le déposa sur le lit et s’en alla en lançant un « réfléchis très bien à ce que tu vas me dire » Je ne répondais pas, j’avais juste envie de pleurer, de disparaitre de m’évader tout ce que vous voulez mais ne pas être là.
Je prenais le cadeau et sans même l’ouvrir j’allais le déposer sur la table du salon avant de regagner ma chambre, mon oncle fit son entrée quelques minutes plus tard prit de colère il commençait à hurler sur moi.
- Tu es comment ! Je t’offre un cadeau et tu me le rends ! Tu sais combien m’a coûté ce bracelet en argent hein !!! S’écria-t-il, j’avais envie de répondre : « je n’ai rien demandé » mais l’état dans laquelle il était m’effrayait au plus haut point que je décidais de garder le silence.
- …
- Que ce soit la dernière fois ! Si je te couvre de cadeau tu les acceptes sans rien dire ! Mais plus jamais tu ne me les rends !
Je gardais toujours la tête baissée, je ne voyais pas sa réaction, comment il était et en aucun cas je n’aurai pu prévenir son geste… Mon oncle m’attira de force vers lui et m’embrassa, je me débattais, n’en pouvant plus je le mordis la lèvre mais au contraire cela ne l’avait pas énervé mais plutôt attiré…
- J’aime les femmes qui me résistent. Ok je ne veux pas être v*****t avec toi, je ne veux pas te forcer, réfléchis bien encore mais saches que « non » n’est en aucun cas une réponse acceptée, soit c’est oui, soit j’userais de la force comme je viens de le faire alors décide toi.
Il tourna les talons et s’en alla. Depuis près de 2 mois voire plus je subis les avances de mon oncle tel était mon lourd secret à cette époque-là. Je me laissais glisser au sol, baignant dans mon flot de larme en demandant une explication au ciel…