18

3062 Words
Partie 18 : - Sniiif je n’y arrive pas amandine, c’est trop dure, sniiif je n’y arrive pas, j’ai besoin de faire un break, de retourner au pays, respirer son air frais et pur, je veux m’en aller d’ici sniiif. Disais-je en pleurant. - Soit forte ma puce, je te comprends, on ne s’adapte jamais, du moins pas facilement ici, mais la 1ère année reste la plus difficile supporte, tu es venue pour un but, tiens-toi à ce but et oublie le reste. Me conseilla cette dernière. - Ah, sniiif, je ne me sens pas la force… - Ne dis pas ça. Cela fait 5 mois que tu es là, je sais que le changement de climat ne t’est également pas favorable mais supporte, les études avant tout. Je me jetais dans ses bras en pleurant de plus belle. J’avais là depuis 2 mois un lourd secret, un secret qui m’horripilait depuis des jours, j’avais envie de crier mon désarroi, ma tristesse mais où le ferai-je ? Je voulais tout abandonner et rentrer chez moi mais j’en voulais à la terre entière, au monde entier ! Mais surtout à mes parents, je leur en voulais de tout mon cœur mais l’amour que je leur porte est bien plus fort que tout, ah seigneur que n’aurais-je pas fait à cette époque pour avoir un peu de paix, de tranquillité, de repos… - Quand ça ne va pas viens me voir, de temps en temps tu peux passer les weekends ici, l’oncle ne refusera pas vu que le boss (papa) est d’accord. Me proposa Amandine. - oui mais venir tout le temps à Renne me coutera trop cher. Répondis-je. - Mais est-ce que tu as déjà pris une carte de réduction ? - Non pas encore. - Prends une carte de réduction Sncf, la 18 – 27 là, tu verras que le coût des voyages te reviendra moins cher. Vraiment il faut que tu t’accroche ma chérie, la 1ère année est la plus difficile mais tu verras qu’avec le temps cela finira par te passer. - Oui d’accord je vais encore essayer… - Et l’oncle il te garde bien ? - … Oui, oui il me garde bien, de toute façon il est toujours au travail donc je fais seulement à manger quand-t-il rentre le soir, je m’occupe de la maison et tout. - Ah ok, en tout cas je viendrai là-bas dans deux semaines histoire de voir comment tu es installé. - Ok merci… Vous vous demandez qui est Amandine ? Et bien c’est une cousine, enfaite Amandine est la filleule de mon père, elle vit en France depuis 7 ans déjà et c’est mon mentor, c’est elle qui m’explique comment je devrais faire pour m’en sortir ici et surtout ne pas m’attarder sur le regard ou le jugement des gens. Les Français, dit-elle, se plaignent tout le temps, pour tout et pour rien, effectivement je lui donnais raison sur ce point. Ils ne sont jamais content et ils ne trouvent jamais que le peu qu’ils ont et que nous n’avons pas est suffisant. Je n’avais qu’une envie moi, finir mes études et me barrer ! Je passais le weekend chez Amandine, mon premier weekend hors de la maison de mon oncle depuis que je suis ici. Je ne connaissais personne dans ce pays en dehors de quelques cousins et cousines qui restaient ici et là, mais Amandine était ma grande confidente, mon bon guide envoyé par le ciel, elle me donnait des méthodes de travail et m’aidait beaucoup dans mon adaptation. Marc et moi ne cessions de nous disputer, la jalousie de cet homme me dépassait étant à l’autre bout du monde il voulait toujours avoir un certain pouvoir sur moi, il s’était énervé quand je lui avais dit que je comptais voyager pour me rendre à Renne, qui est la ville des beaux gosses à ce qu’on dit. - Ok ! Fais comme tu veux ! M’avait répondu Marc par message. Nous ne cessions de nous texter et appeler depuis mon arrivée, je ne lui cachais rien du moins dans les débuts, je voulais d’une relation clean malgré la distance et tous ce dont j’avais besoin en ces temps c’était son soutien, sa confiance, j’avais besoin de savoir que mon homme avait confiance en moi mais force était de constater que la distance avait déjà un impact sur cela. - Mais Marc je vais voir ma sœur, j’ai besoin de voir quelqu’un que je connais depuis longtemps, j’ai besoin des conseils d’une ancienne comprend moi. - Ok Ophélie, j’ai dit FAIS COMME TU VEUX ! Je n’ai aucun pouvoir sur toi alors, même si je te dis que je ne veux pas entendre cette histoire de voyage tu partiras toujours ! - Mais Marc… - Arrête ! Tu ne sais pas que tes voyages là augmentent tes chances de rencontrer quelqu’un ! Tu es une belle fille de plus fragile et nouvelle dans ce pays, tu peux facilement te faire avoir surtout que je suis loin de toi… Je n’avais pas supporté ce qu’il avait dit et j’étais moi aussi rentrée dans une colère noir, j’en avais marre de la jalousie de Marc, je souffrais de son absence, de l’absence de ma terre, de ma famille, mon Dieu ce que Natoutou me manquait, Ah Magalie, Anouchka, je n’ai plus de leurs nouvelles depuis des mois déjà et les photos souvenirs qu’elles m’avaient remise m’attristaient d’avantage. Et devoir supporter les crises de jalousie de Marc, je n’en pouvais plus, j’avais besoin de voir un visage familier, de me relâcher et de pleurer sans retenue dans les bras d’une sœur, c’est tout ce que je demandais mais lui voyait autre chose et je n’en avais nullement besoin. - Marc tu ne me fais pas confiance c’est ça ? Demandais-je calmement. - Ce n’est pas ça Ophélie ! Je dis juste que tu es seule ! Je ne suis pas là, tu peux… - Ça SUFFIT ! Avais-je hurlé. J’étais rentré dans une colère sans retenu, je criais à l’aide et au moment où quelqu’un me répondait je devais abandonner ? Non ! Non ! - Ophélie parle-moi autrement… - Je n’en ai rien à foutre Marc ! Tu ne comprends pas que j’ai besoin de soutien, de voir un visage familier, de parler à une sœur ! De me confier ! Tu me prends pour une p**e ou quoi ! Que je vais allez *** avec le premier venu c’est ça ! Tu es comment ! - Ophélie parle-moi autrement je te le répète. - Fais CHIER je te parle comme je veux ! Tchuip tu es un peu fou toi ! Tout le temps je dis ici, que je pleure, que j’étouffe maintenant que j’ai la possibilité de respirer tu veux m’en empêcher ! Ne me demandez pas ce qui m’avait pris mais j’étais rentrée dans une colère des plus farouches, Marc me disait qu’il n’avait pas confiance ? Or j’en avais besoin surtout en ce moment, j’avais besoin de savoir qu’il me supportait, qu’il me comprenait encore avec ce secret que je trimballais depuis des jours, j’avais juste besoin de fuir… - Ophélie je rêve ou tu viens de m’insulter !!! Lui aussi était entré dans une colère. - Je ne t’ai pas insulté ! - C’est qui que tu as traité de FOU !? C’est moi ! Je ne te permets pas de m’insulter Ophélie ! Ca jamais ! Tu es trop impolie ! Rebelle ! Tu ne comprends pas que je suis fou de toi ! Alors quand tu me parles de voyage à gauche à droite, d’aller dans des lieux où tu peux rencontrer de nouvelle personnes (hommes) tu veux que je sois heureux et que je t’encourage à y aller ! Je te dis ce que je pense point barre ! Tu es ma femme m***e ! Si je peux te dire ce qui me plaît ou pas et que tu ne t’y plies pas que fais-je donc avec toi… - Ah toi-même tu viens de dire que tu es Fou alors. Et tu es bien entrain de m’insulter que je sache ! Moi j’ai besoin que tu es confiance en moi ! - FERME LA Ophélie ! Que ce soit la dernière fois que tu me coupes quand je te parle ! - Marc je… CLICK Il venait de raccrocher, c’est à cet instant que mes esprits revinrent et que je pris conscience de ce que je venais de faire, mon Dieu je ne sais pas ce qui m’avais pris mais j’avais juste besoin de crier sur quelqu’un, ce n’est pas contre Marc que j’étais en colère mais contre moi. Je n’arrivais plus à structurer mes idées, j’étais perdue, anéantie. Je lui avais envoyé un message plus tard comme quoi je m’excusais et que c’était le stress qui me rendait ainsi, sa réponse fut aussi sec que le désert. « Ok ! » Avait-il répondu. Je connaissais trop bien mon Marc pour savoir que ce simple mot en disait bien plus qu’il ne paraissait. **** - Marc… Qu’y a-t-il encore ? Avais-je demandé **** **** - comment ça ? Tu t’es excusée j’ai dit OK ! Tu veux quoi encore Ophélie ! *** Ses exclamations me laissaient perplexe. * - Marc… Parle-moi s’il te plaît, je me suis excusée mais je sais que tu as quelque chose à dire. *** *** - Qu’est-ce que j’ai à dire Ophélie ! Que veux-tu que je dise ! Je te rappelle que tu ne m’écoutes pas ! Tu fais ce que tu veux, ce qui te plaît sans tenir compte de ce que j’en pense alors mon opinion importe peu ! Ça ne sert à rien de me demander ce que j’ai à dire puisque tu ne le mettras pas en pratique. *** Je savais là que le gars ci était remonté et je n’avais nullement envie de perdre mon homme, si je m’enflammais (s’énerver) cela allait encore plus dégénérer alors je décidai de garder le calme en essayant de lui faire comprendre que je m’excusais. *** - Je te comprends Marc et je m’en excuse. Chéri tu me manques à un point que tu ne peux imaginer, je t’aime et je ne veux pas que la distance nous sépare. Je te fais part de faits et geste pour qu’il n’y ait pas de cachotteries entre nous mais j’appliquerai ce que tu me dis, je le ferai et donc je limiterai mes voyages (ce qui évidement était faux). *** *** - humm… Ok chérie. Dit-il. Chérie je ne veux pas t’interdire de voir ta famille, je comprends ta solitude mais j’ai juste peur de te perdre, tu es trop loin de moi et je ne fais pas de magie pour savoir ce que tu fais, où tu es et avec qui tu es. T’imaginer dans les bras d’un autre me rend fou, fou de rage, de jalousie, j’aurais tout fait pour que tu ne t’en ailles pas mais hélas je suis impuissant face à une telle situation… *** Je comprenais parfaitement Marc mais… Sa jalousie commençait à m’étouffer, je n’en pouvais plus. Mis à part celle-là nous eûmes d’autres disputes Marc et moi et ce fut de plus en plus fréquent, il était rongé de jalousie et cela devenait pénible pour moi. *** - Où étais-tu Ophélie pour me répondre à une heure pareille !!! *** M’avait demandé Marc d’un ton colérique alors que je venais de lui envoyer un message tendre et plein d’amour. *** - Comment ça j’étais où ? *** *** - Ophélie arrête de me prendre pour un c*n ! J’ai dit où étais-tu ! *** *** - p****n Marc c’est quoi ton bémol ! *** *** - Très bien, continue de faire ce que tu fais, c’est très bien ! Tous les jours je te parle pour la même chose mais comme madame s’en fou elle continue de faire ce qu’elle veut ! Ok ! Miss c’est Peace ! *** *** - attends Marc… Hum en tout cas peace aussi, ne t’étonne pas si demain je commets une bêtise car tu me pousse à bout ! *** *** - Quoi Ophélie que dis-tu ??? *** *** - J’écris très bien à moins que tu ne saches plus lire achète toi donc une paire de lunette ! *** La minute qui suivit, il m’avait appelé, je pouvais lire au ton de sa voix qu’il avait été vexé, touché, blessé. - Allô… Dit-il d’une voix rauque. - Oui allô. Répondis-je de celle qui en était lasse. - Ophélie… - oui. - Qu’as-tu dis s’il te plaît. Demanda-t-il calmement. - je dis que je n’en peux plus Marc ! Je n’en peux plus de ta jalousie ! De tes reproches continus, j’en suis lasse Marc ! - Je t’ai envoyé un message dans l’aprèm, je t’ai laissé plus de 3 appels en absences sans compter le mess sur la boite vocale, tu me réponds 5h plus tard et tu veux que je reste tranquille !!! Il inspira un long moment comme pour apaiser sa colère. Je te le redemande Ophélie où étais-tu ? - oh Marc je n’ai pas vu tes messages je jure ! Et pour cela croyez moi je ne mentais pas, nous étions tout temps victime des coups du réseau, maintes fois Marc et moi nous sommes retrouvés dans de conflits sans tête à cause de cela. *** - Marc j’étais à la maison, j’ai fait la grâce matinée toute la journée, je me matais des films et tout, rien d’autre Marc je te jure. *** ** - humm. Inspira-t-il. Ok Ophélie, ok. Dit-il d’un air exaspéré. Je vais faire semblant de te croire *** ***- Pardon ! Hi hi hi hi. Riais-je nerveusement. Tu dis quoi Marc ! Que veux-tu insinuer par-là !? *** **** - Rien de ce que tu n’as pas dit. Que je saches si ma mémoire est bonne tu parlais de commettre l’irréparable. *** *** - p****n MARC tu me pousses à bout !!!! *** Et vous parlez de relation à distance qui puisse durer ? Avec un homme comme Marc ! Vivre une relation à distance était IMPOSSIBLE ! Cet homme était doté d’une jalousie sans nom ! D’un égo surdimensionné qui avait le don de me rendre chèvre ! Oui j’en avais jusque-là ! Mais j’aimais trop mon Marc pour laisser de telles stupidités nous séparer. J’avais pris sur moi en essayant de faire le nécessaire pour que tout puisse aller entre nous mais… Ce secret que je portais maintenant devenait de plus en plus pesant, étouffant, démoralisant voir horrible. Je demandais la permission à mon oncle pour passer encore un autre weekend chez Amandine j’avais encore besoin d’elle, de respirer, de changer d’air mais surtout de faire le vide. Histoire de limiter les disputes je ne faisais plus part à Marc de mes voyages, sorties et autres, certes il y’avait toujours de petit moments de tensions entre nous mais ça allait, je faisais donc de mon mieux pour le ménager. - Excusez-moi, où allez-vous ? J’étais à la gare de Montparnasse, assise sur un banc en attendant l’annonce de la voix du train qui m’emmènerait à Rennes. - Pardon ? Ah désolé Rennes, Rennes. Dis-je sans regarder mon interlocuteur dont le seul son de la voix résonnait tel une douce mélodie dans mes oreilles mais trop occupée à chercher ma carte de réduction dans mon gros fourretout je gardais la tête baissée. - C’est affiché. - Ah déjà… Je n’eus la force de terminer ma phrase car mon regard venait de croiser le sien, je fus traversée d’un v*****t frisson et d’un souffle coupé ma bouche ne trouvait plus les mots, mon cerveau tournait et se retournait dans tous les sens, j’étais dans l’incapacité de dire comment je m’appelais, encore moins d’où je venais car la seule vue de ce jeune homme m’avais troublé, je savais depuis lors qu’il aurait un grand rôle à jouer dans le cours de ma vie, notamment dans le fil de ma relation avec Marc…
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