Partie 16 :
************************ 1 ANS PLUS TARD ************************************
Comment vous d’écrire ma joie ?! Comment ! J’avais l’impression qu’il me poussait des ailes je sautais dans tous les sens avec Lovery en une symphonie commune nous ne cessions de chanter « les admis qui danse ohhh, ohhh qui danse ohh! Les admis qui danse ohh… »
Nous venions d’être admises au bac Anouchka et moi seule Lovery l’avait eu d’office mais sa joie ne fut que plus grande quand nous l’eûmes aussi. Rahanne ne l’avait pas eu, il lui manquait 20 points à combler aux deuxièmes tours mais elle ne put le faire, les maths était sa bête noir c’est par cette matière qu’elle échoua.
Magalie, Anouchka et moi essayant de réconforter Rahanne du mieux que nous pouvions mais seuls ceux qui ont connues de tels échecs savent à quel point cela nous anéantie.
- Pour mieux sauter il faut reculer, ne t’en fais pas Rahanne tu l’aura l’année prochaine. Avais-je dis. Mais la pauvre elle ne cessait de pleurer de plus elle était la seule à ne pas l’avoir obtenue dans la b***e et cela l’attristait au plus haut point.
Nous l’avions raccompagné chez elle avant de nous rendre au No stress Maggie, Anouchka et moi. Soit, Rahanne n’avait pas obtenue son bac et on compatissait mais cela signifiait-il qu’Anouchka et moi ne devions nous pas profiter pleinement de notre réussite ?!
Bien sûr que non, Nous avions fait la fête toute la nuit et aux environs de 3heures j’étais allé dormir chez Marc. Lorsque je suis rentré le lendemain à la maison maman avait déjà fait sa fête depuis la veille, elle n’eut besoin que je sois la pour jouir pleinement de son bonheur. Je constatais que tous mes oncles étaient également là et que bon nombre de mes tantes étaient en cuisine à préparer le festin de la réussite.
Ah, nos familles Africaines, il n’y a rien de plus beau, les vraies valeurs de la famille se trouvent chez nous, j’eus a peine franchis le portail que tous s’écrièrent : « La BACHELIEREEEEEE OHHHHHHHHHHHHHHHHH » J’entendais juste les tinc-tinc (jackpot) raisonner dans mes oreilles, les enveloppes kaki vont défiler ici là ohhhhhhh !
- Oh tonton, tantine comment allez-vous.
- Bien ma fille ! Félicitation !!! Tu nous remplis de joie là. Me dit mon oncle en me donnant de tonne de bise. Puis il reprit. Tien c’est pour toi. Dit-il en me remettant une enveloppe kaki. Ah ma famille humm ! Le gout !
- Ma fille ohhhhhhhhhhhhhh ! S’écria une de mes tantes en me serrant très fort dans ses bras. Encore la femme punu hum vous allez voir. Ma fille ohhh je suis heureuse ! Heureuse ohhh ahh là là je vais boire le vin jusqu’à fatiguer !!! (Au gabon les femmes sont plus soulardes que les hommes (lol). Depuis hier je bois le vin ! Lala je vais boire jusqu’à ce que j’aie une visibilité NUL ! Car ma fille à eut le bac ohhh je suis en joie !
- ahahaha tantine Marie toi aussi.
- Heeeeee Yesiiiiiii. Hum votre mère. Yesssiiiii ohhhhhhhh vient ma fille ohhh 9 mois de grossesse quand je criais ici là pour que tu étudies voilà, voilà faut dire à tes pères que ton bac est aussi le mien parce que je t’ai poussé tel une brouette ici là pour que tu fasses l’école, moi aussi je veux mes enveloppes, Yesiiiiii ohhhhhh mon bébé à eut le BAC OHH !!! Yesi ohhhhhhhhhhh !!!!!
- alors maman, vient là que je t’embrasse. Me dit papa en ouvrant grandement ces bras, je viens me jeter sur lui en enroulant mes bras autours de son cou.
- Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa j’ai réussis ! J’ai réussi ohhh papa, je l’ai euttt sniiif j’ai eu le bac ohhhhhhhh. Pleurais-je de joie. Ne m’insultez pas je suis punu lol.
- Oui maman tu l’as eu et j’en suis fière !!!
- Alors la bachelière ! Hahaha tu fais notre bonheur là ! La fierté de la famille Yesiiii ! Ne cessait de dire plusieurs de mes oncles…
Les amours il faut s’avoir profité pleinement de chaque moment de bonheur que nous offres la vie, car ils sont nos armes de demain…
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Nous étions 1 mois plus tard et je me préparais pour mon voyage en destination de la France où je devrais suivre des études d’ingénieur géologue. Je passais le plus de temps avec Marc afin de profiter pleinement de ses derniers moments avec lui.
J’étais consciente de ce qu’allait devenir notre relation une fois partie, ‘’ une relation à distance ’’ rien que le fait d’y penser me mettais mal à l’aise, les relations à distance ont pour réputation de ne jamais durer, de plus il y’a plein de facteur en jeu tels que la distance, le fait de se rapprocher d’autres personnes ou encore le manque de plaisir charnel.
J’en avais parlé avec Marc pour moi c’était clair on devait mettre fin à notre relation et ne pas se voiler la face, elle ne serait plus pareille après mon départ mais ce dernier était entré dans une colère plus que far rouge…
- Ecoute si tu veux rompre avec moi dis-le ! Que de me sortir comme stupide excuse la distance ! Ophélie si tu sais que tu vas me tromper là-bas dit le !! Que de me sortir tes stupides soi-disant distances !!! S’écria-t-il.
- Non Marc ce n’est pas cela, je dis juste que… Tu as été à l’étranger tu sais comment cela se passe, tu sais…
- Ça suffit !!! Ecoute je vais te dire une chose, une seule et comprend le ! Lorsqu’on veut qu’une relation marche la distance ne peut être un obstacle que nul ne peut franchir ! Si tu es prête à ne vouloir que moi et t’y refuser aux autres, prépare toi y mentalement et le reste suivra mais si depuis ici tu te dis c’est mort, forcement tu vas céder et me tromper ! Et bien casse-toi ! Casse toi ! Parce que moi je T’AIME OPHELIE et si tu t’en vas, tu t’en vas avec mon cœur ! J’aurais certes mal mais je suis un homme et j’ai l’habitude des coups durs…
Que pouvais-je dire fasse à une tel réaction ? Je me suis juste tu en attendant qu’il se calme.
- C’est ça que tu veux hein ? Demanda-t-il déboussolé.
- …
- OPHELIE !!!
Je sursautais avant de m’écrier « non ohhh je t’aime aussi, je ne veux pas qu’on se quitte, je t’aime aussi »
- Hum… Inspira-t-il.
Il se leva du lit et pris place sur son divan, je me rapprochais de lui revêtis de ma tenue d’Eve en m’asseyant jambe écart sur lui. La vérité… Je savais que je le tromperais, que je ne supporterais pas la distance de plus le poids de notre différence d’âge pesait sur mes épaules, à chaque fois j’imagine mon père avoir une crise cardiaque à cause de cela, il n’acceptera jamais que j’épouse un homme qui fait presque deux fois mon âge. Mais je voulais m’en aller en étant sur que Marc m’ait dans la peau, je ne pouvais me résigner à le laisser ainsi, livré à toutes les Librevilloises sans avoir marqué ce territoire…
- Marc…
- …
- bébé j’ai peur… Dis-je afin de l’attendrir, il tourna le visage et me regarda.
- Peur de quoi…
Je lisais toute sa douleur dans son regard mouillé, mon Dieu cet homme plein d’orgueil, d’audace et possessif pouvait-il pleurer pour moi ? Moi une petite de 19ans ? J’avais entendu maintes échos sur les déboires passés de Marc, pas besoin de vous les relater, une fois que nos hommes en gouter au succès ils deviennent tous pareils, prit d’un égo surdimensionné Marc ne faisait en aucun cas exception à la règle.
J’avais parfois entendu des histoires sur comment il traitait les femmes et autre mais moi aussi j’avais mon orgueil alors je passais sur cela en me disant qu’il ne me fera jamais cela car j’étais l’exception même à toutes les règles.
- Que tu me trompes…
- pff. Dit-il en tournant la tête.
- Non regarde-moi Marc. Si tu rencontres une autre fille comment me sentirai-je ? Si tu l’aimes plus que moi que ferai-je ? Les filles de Libreville ne sont plus ceux qu’elles étaient, tu as un beau corps, tu es populaire, tu as de l’argent, une belle maison et de grosse voiture tu es ce que j’appelle un aimant à fille, supportera tu pendant 1ans ? Supporteras-tu de ne plus me voir ? Ne cèderas-tu pas au plaisir charnel…
- Je t’arrête tout de suite ! Tu es folle Ophélie !
Je le regardais ébahi.
- Je n’aime que toi p****n que n’arrive tu pas à comprendre là ! Je t’aime Ophélie malgré ton jeune âge, tu ne cesses de me surprendre, tu réfléchis comme une adulte, tu sais me raisonner, me conseiller, prendre les choses avec calmes mais surtout tu me pardonnes Ophélie, tu pardonne toutes mes conneries…
- …
- Je ne suis pas parfait je le sais, j’ai fait du mal par cela le passé, beaucoup de mal et je le sais, mais toi c’est différent, tu es ma femme, je n’aime que toi, je n’ai jamais aimé comme je t’aime, même les mères de mes gosses je ne les ai jamais aimé comme je t’aime, j’en mourrais si tu me quittes, toutes les fois où je suis en toi, je me dis que je n’aimerais être nulle part ailleurs…
- …
- Comprend que tu me rends fou Ophélie, je perds tous mes sens face à toi, tu m’as foutu au fond de la bouteille (façon de dire ensorceler) et je n’ai nullement envie d’en sortir. Les filles de Libreville comme tu le dis, c’est l’argent qu’elles suivent mais toi tu as accepté mon cœur, tu n’as pas cherché à voler mon argent mais tu as cherché à voler mon cœur.
- Marc…
- Ecoute Ophélie, je ne peux accepter que tu me quittes, je me connais, je sais comment je suis, je me sens la force pour supporter la distance, pour t’attendre, s’il le faut même je te rejoindrais tous les 3 ou 5 mois mais je ne saurai te laisser partir, je ne le saurai Ophélie, je t’aime comme je n’ai jamais aimé comprend le, comprend moi…
Je m’étais rué sur ces lèvres en l’embrassant pour qu’il ne voie pas les larmes que je versais, ce soir-là nous fîmes l’amour avec passion une passion que je ne saurai décrire, nos corps se pleuraient, ils se disaient non pas au revoir mais adieu, je l’avais serré contre moi toute la nuit et c’est contre ma poitrine que Marc trouva le sommeil.
Mais je ne cessais de me demander : « Une relation à distance peut-elle vraiment perdurer par cela la distance ? »
Nous étions deux jours plus tard et j’avais manqué mon 1 er vol, oui je l’avais manqué et pour ce j’eus droits à un sacré sermonnage fait par maman, elle était dans tous ces états je devais payer de forte pénalité pour rattraper le prochain vol, mais celui qui était au abonnés heureux par cette nouvelle n’était tout autre que Marc.
J’avais donc décidé de faire une dernier viré en boite avec les filles histoires de se dire bye, bye, elles avaient pleurés comme des madeleines encore une fois car elles l’avaient fait la veille de mon précédent voyage, j’avais passé la nuit chez Marc et j’étais rentrée aux aurores.
Toutes la famille m’avait accompagné à l’aéroport, j’avais dit à Marc que je lui ferai signe quand tous serait partis, ce que je fis car mon vol pour Paris Charles de Gaules était prévu pour 23h59 ce sans compter l’embarquement.
Nous étions à l’aéroport international Léon Mba, enlacés l’un dans les bras de l’autre, j’avais encore 1h devant moi, nous étions venu plus tôt car papa et maman voulait s’assurer que je ne manquerais pas mon vol cette fois ci.
- Je ne veux pas que tu t’en ailles.
- Marc… je…
- ma lili il y’a de très bonne école ici, tu peux très bien t’en sortir, je… 1 an loin de toi mon Dieu je ne peux le supporter.
- Tu n’auras qu’à venir de temps en temps. Quand tu pourras.
- Chérie même si je viens une fois tous les cinq mois comme je te l’ai promis tu me manqueras toujours, je m’étais habituer à te voir tous les jours, à être avec toi presque tous les weekends… Je… Mais je comprends Ophélie, je suis moi-même passer par là, je comprends.
- Marc je… J’inspirais profondément avant d’ajouter, il sera bientôt l’heure faut que j’y aille…
- hum, ok. Marc se détacha de moi, j’avais posé ma tête contre son torse en écoutant la douce mélodie des battements de son cœur. « Il bat pour toi » m’avait-il dit.
Je prenais ma valise et comme d’un dernier regard jeter autour de moi je photographiais mentalement ce moment et le rangeait dans un recoin de mon cerveau. Je tirai ma petite valise en me rendant dans la salle d’embarquement mais je devais tout d’abord passé le contrôle de sécurité.
- Ophélie… M’interpella Marc.
Je me retournais et lançais un dernier regard à ce dernier.
- Oui. Répondis-je chaleureusement.
- Fais un bon voyage. Me dit-il simplement.
- Merci mon amour, reste sage.
Je tournais à nouveau talon et j’avançais lorsque je sentis qu’on me prenait par le bras, je me tournais et constatait que c’était Marc.
- Marc…
- C’est dur de te laisser partir…
- Mais il le faut…
- Je sais. Il me prit dans ces bras et me sera très fort tellement que je n’arrivais presque plus à respirer mais je ne dis mot et profitait encore de la chaleur de son corps.
Je ne voulais également pas le laisser si cela ne tenais qu’à moi je l’aurai emmené dans mes valises mais cela m’étais impossible. Je ne pouvais sacrifier mes études pour un homme, non pas qu’il était incapable de me combler mais ma mère m’avait toujours appris qu’avant de compter sur qui que ce soit surtout sur un homme compte d’abord sur toi, « aujourd’hui Marc et moi vivions d’amour fou mais qu’en sera-t-il de demain ? » Me disais-je.
- Pars ma lili pars… Mais n’oublie pas que tu pars en laissant quelqu’un qui t’aime…
Nos lèvres s’emmêlèrent et comme d’un dernier dessert nous nous en délections avec fouge et passion avant que je ne m’en aille et n’embarque dans l’avion.
- Mademoiselle ?
- heu oui, oui.
- Vous vous êtes trompé de siège je pense.
- Ah bon ? Ah excuser moi monsieur. Dis-je en me levant.
- non, ce n’est rien, je vais prendre le vôtre.
- merci…
- vous aimez bien être assise à côté de la vitre apparemment.
- Oui j’aime bien ce coin… Dis-je en regardant par la vitre le paysage qui s’offrait à moi et d’un dernier dire prononcer silencieusement je disais au revoir à mon Gabon.
A cet instant si j’avais su ce qui m’attendais j’aurais tout fais pour manquer à nouveau ce vol….
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J’ai une question pour vous très chers lecteurs : « Une relation peut-elle vraiment perdurer par-delà la distance ? »