21

3141 Words
Partie 21 : Des idées, des solutions, des propositions, et bien plus encore défilaient dans ma tête mais comme à chaque fois je les éliminais une à une et au finale plus rien… Toutes paraissaient mauvaises pour moi. Marc ? Lui en parler ? C’était hors de question, je savais la jalousie de mon homme sans égale et j’avais peur de la réaction qu’il pourrait avoir suite à cela. Je décidai donc d’éliminer Marc. Mes parents ? God seul toi connait tout le scénario que je m’étais faite à cette époque. Pour moi cette solution était à bannir car si papa venait à découvrir que mon oncle veut entretenir une relation outre que oncle et nièce avec moi, il deviendra complètement fou de colère, prendra le premier vol pour la France, fera enfermer mon oncle, en voudra à ma mère de m’avoir confié à un inconnu malgré le fait qu’il était contre au début. Il ne lui parlera plus jamais, lui fera vivre une misère sans nom mais surtout maman ne supportera pas le silence de son homme, elle vivrait de plus en plus avec le poids de la culpabilité ce qui causera sa mort car maman souffre de la tension et ce n’est vraiment pas facile pour elle, alors imaginez une telle nouvelle, une telle réaction de la part de papa, le fait de se sentir coupable, elle succomberait et ça, je ne pouvais le concevoir. Certes je ne devrais pas rester là et subir de tels choses horribles mais le fait est que je pense aux conséquences que cela pourrait avoir, des répercussions que cela pourraient avoir sur ceux que j’aime, sur ce qui m’entoure, je ne pouvais me résigner à cela. Et SD, j’y avais pensé et il semblait être la solution la plus sûr. Le hic était qu’il apprenait à Renne et moi à Paris, cela devait être très compliqué. Les aides ? A cette époque je venais d’arriver et j’ignorais encore bien de chose, à vrai dire j’ignorais qu’elles existaient, j’étais comme une petite villageoise perdue en ville. Mais je ne pouvais en aucun cas sortir avec mon oncle non ! Juste cette pensée m’horripilait, je décidais d’aller menacer mon oncle de tout révéler à mes parents s’il continuait mais le résultat ne fut pas celui que j’espérais. Je me levais hésitante mais confiante prête à me défendre envers et contre tout bien que la peur me tenait les tripes, c’est armée de courage que je saisis la poignée exerçant une pression sur cette dernière qui en un bruit sourd s’ouvrit laissant libre passage à mes pas, j’empruntais le couloir qui menait au salon où je trouvais ce dernier assis sur le fauteuil, regardant les informations. Il jeta un coup d’œil dans ma direction, me toisa avant de se concentrer à nouveau sur son actualité. - Mon oncle… Je n’eus aucune réponse de sa part, même pas un regard qui pourrait traduire qu’il est disposé à m’écouter. -Mon oncle… Insistais-je mais toujours rien. -J’ai réfléchis… Laissais-je tomber du bout des lèvres en un murmure. - Pardon ? Que veux-tu ? Dit-il accompagner d’un sourire ironique. - Je dis que j’ai réfléchis. Je n’osais jamais lever la tête devant mon oncle, j’affichais toujours cette mine de soumise, pour moi c’était une façon de montrer mon respect car j’avais appris qu’on ne regardait jamais un aîné dans les yeux cela traduisait l’impolitesse et le fait que tu penses être au même niveau que lui. - Ah ok, tu as très bien réfléchis j’espère. Dit-il narquois. - Oui mon oncle, et je refuse catégoriquement d’entretenir une quelconque forme de relation autre que ‘’ oncle et nièce ‘’ avec vous. - COMMENT ! S’écria-t-il en se levant brusquement. Comment ! Tu n’as pas entendu ce que je t’ai dit ! Je ne te laisse nullement le choix… - Arrête ! Arrête ! Arrête ! Je le dirai à papa si tu continues… M’écriais-je, je m’étais pris le visage entre les mains en bouchant mes oreilles afin de ne pas entendre ce qu’il disait, je puisais en mon fort intérieur la force nécessaire pour le repousser. Je le dirais à papa ! Il est avocat ! Il te mettra en prison si tu continues… CLAPPPPPPPPPP !!!!!!!! Je n’eus le temps de prévenir son geste et encore moins le moment où il s’est retrouvé en face de moi, mais je venais bien là de recevoir une gifle retentissante, donné avec toutes la rage possible du monde sur la joue, j’avais mal, très mal, il aurait mis un peu plus de puissance que je me serais retrouvée sans dents. CLAAAAPPPPPPPPPP !!! Et de deux ! De peur d’en recevoir une troisième je m’étais mise à courir en direction de la chambre, j’avais mal, tellement mal que j’en pleurais, je toussais et crachais même du sang, en un éclair je pris le nécessaire, l’enfouis dans mon fourretout tandis que régnais dans la maison un silence des plus effroyable. Je sortis en sanglot de la chambre, lorsque je voulus empoigner la poignée mon oncle me saisit brutalement par le bras, je levais la tête et croisait son regard noir, il me regardait fermement en serrant fortement ses mâchoires, j’avais peur pour ma vie, je ne savais pas ce qui se passait dans sa tête et ce qu’il allait me faire, j’essayais de me débattre mais plus je le faisais plus il me serrait fortement et la douleur devenait encore plus forte. - Au secours ! Au secours ! Lâches moi ! Lâches !!!! Hurlais-je en pleure. CLAPPPPPPPPPP ! La gifle tant redoutée, je me suis net tue, en partageant mes pleurs avec le silence, je regardais ma larme qui venait de tomber au sol, je toussais et constatais que ma salive était en sang et que je venais de perdre une dent Dieu merci c’était celle du fond. Je portais ma main à ma bouche en étouffant mes pleurs. - Tu es folle. Dit-il calmement mais d’un ton grave qui incitait à la crainte. Je tremblais de tous mes membres, je ne savais pas comment me libérer mais je n’avais qu’une envie, fuir, loin, très loin. - Sniiff. Sniif. - Je t’ai posé une question ! S’écria-t-il, je sursautais au ton de sa voix. God je vais mourir today ! - Snniiif, sniiiffff, laisse-moi ! Laisse-moi ! Sniiif je ne t’ai rien fais ! - Tu oses me menacer moi ! Tu oses ! Tu me connais !? Tu sais qui je suis ! Hein ! Tu sais d’où je viens ! Essaye d’aller dire quoi que ce soit à tes parents je vais voir où ton père m’arrêtera pour me faire enfermer ! Malade ! J’vais juste envie de dire : « de nous deux qui est malade ?! » mais j’ai préféré ne pas relever. - Ose encore me menacer et tu sauras qui je suis. Dit-il en me projetant contre la porte avant de tourner talon. Je ne m’attardais pas et profitai de ce moment pour prendre la poudre d’escampette, pour le moment je ne savais pas où aller, je n’avais pas prévenue SD de mon arrivée, je ne savais même pas s’il devait être chez lui, mais le seul endroit où je pouvais bien trouver refuge était dans ses bras et je savais qu’en aucun cas il me chasserait au contraire il prendrait la peine de m’écouter, de me comprendre et de m’aider à trouver solution. J’étais dans le train lorsqu’il m’appela pour me demander si je dormais déjà, là je lui annonçais que je venais chez lui, il sembla surpris de ce fait il poussa un « Hein ! » d’étonnement mais sans trop chercher à comprendre laissa tomber un « ok, je t’attends… » J’étais là consciente que ce n’était pas bien de débarquer chez lui comme ça sans prévenir mais je n’avais nullement eut autre choix. Je finis par m’endormir avant d’arriver à la gare de Renne où SD m’attendait déjà, je ne pouvais m’empêcher de vanter la galanterie de cet homme. Je me dirigeais vers lui en courant, il ouvrit grandement ses bras comme pour m’accueillir, je m’y enfuie en pleurant de tout mon saoul. SD ne dit rien et se contenta de me caresser les cheveux comme s’il avait compris qu’il m’arrivait là quelque chose d’assez délicat. - C’est fini ma belle, je suis là, c’est fini. Viens on rentre tu pourras mieux pleurer à la maison ok ? Demanda-t-il tendrement. J’hochais la tête en guise de oui. Nous prîmes le tramway, l’un dans les bras de l’autre en partageant notre silence. Une fois chez lui SD me recommanda de prendre un bain cela me ferrais du bien et il n’avait tort en rien. Ce bain m’avait permis de mieux réfléchir, de me relaxer, de me détendre. Je ressortis de là moins vulnérable et rejoignis SD dans le lit où je posais ma tête sur son torse. Il ne dit rien pendant des heures, ne me posa même pas une seule question sur ce que j’avais, il ne demanda aucune explication à mon comportement de ce soir comme s’il voulait que je le lui dise, comme s’il voulait que je trouve la force d’en parler et ainsi le courage d’affronté… - Chéri… Je me disais que le moment était propice et SD était en droit de savoir qu’elle était la raison qui m’avait poussé à me comporter ainsi ce soir-là. - amour. Répondit-il tendrement. J’avoue que j’en tombais amoureuse, j’aimais ma relation avec SD et cette facilité qu’il avait à me faire dire des choses sans me le demander, il respirait la sagesse en elle-même, l’homme intègre des temps perdu, le parfait gentleman. - Je… Je… Je suis désolé de m’être ainsi incrustée chez toi mais… Sniif mais je ne pouvais plus… Sniif je ne pouvais plus… Sniiif en plus… Je craquais et entrepris de lui relater ma soirée entre deux sanglots. SD ne dit rien et m’écoutait attentivement parfois j’avais l’impression qu’il voulait dire quelque chose mais il se retenait. Mon récit fini il me prit très fort dans ses bras en déposant de nombreux baisers sur ma tête. Nous fîmes par nous endormir sans que SD n’ait dit quoi que ce soit. Je ne savais pas à quoi m’attendre j’avais peur car il n’avait rien dit après que je lui ai raconté ce qu’avait fait mon oncle. Je le trouvais ce matin-là très matinale, il n’était plus dans son lit à mon réveil et encore moins dans la maison, je pensais qu’il s’était enfuie mais ses affaires étaient encore là, c’était la première fois qu’il se conduisait ainsi, depuis que je sors avec SD il a tendance à attendre que je me réveille avant de sortir du lit, ou s’il s’est levé avant moi il passait son temps à m’observer mais là… J’avais juste peur qu’il prenne ces distances où décide de ne plus me voir mais c’était mal connaitre SD qui lors de son retour avait demandé à me parler, j’étais assise dans son salon face à lui, un quart d’heure passa sans que nous n’eûmes dit mot, je pensais qu’il allait m’annoncer qu’il ne voulait plus entretenir de relation avec moi mais mon SD était un tout autre homme… - Ophélie. Je baissais la tête, de ce fait je me disais que j’encaisserai plus facilement la rupture qu’en le regardant dans les yeux. - Ophélie j’ai réfléchis, j’ai longuement réfléchis. Bouboum Bouboum Bouboum S’il me dit que c’est fini je vais en mourir, je ne pourrai pas tenir sans lui, c’est ma force en ce moment, c’est mon roc, c’est lui qui me permet de survivre dans ce pays, de souffler, de… Mon dieu SD pas ça ! Je pleurais silencieusement sans même qu’il n’eut abordé quelconque sujet. - Ophélie regardes moi s’il te plaît. Le regarder alors qu’il s’apprête à rompre ? Lire le dégoût dans son regard ?! Non je ne pouvais faire cela, mais savais-je seulement dire non à SD ? Il a toujours su comment me parler et obtenir de moi ce qu’il veut sans trop forcer. Mon regard mouillé croisa le sien et en un geste de compassion il se rapprocha de moi et me prit dans ses bras. - Ophélie cesse de pleurer tant que je serai là, ton oncle ne te fera rien… Hein ? Tant qu’il sera là ? Je ne comprends pas très bien. - Comment ça sniiif. - tant que je serai à tes côtés ma chérie, il ne t’arrivera rien. - Tu… Sniiif… Tu ne veux pas me quitter ? Tu… tu ne vas pas me quitter alors. Dis-je en reniflant telle une petite fille qui a cru ses rêves brisés se réaliser. - Bien sûr que non ! Où es-tu allé chercher cette idée absurde ? - J’ai, J’ai cru qu’à cause de ce que mon oncle me fait tu… - Stop je te coupe tout de suite ! Il faut être un homme cruel pour abandonner une fille qui vit ce genre de situation, qu’elle se soit confiée à vous ce qui implique qu’elle implore votre aide mais aussi qu’elle a confiance en vous. - mer… Merci… - Ophélie, je voulais te dire que je comprends les raisons pour lesquelles tu ne veux rien dire à tes parents mais… Il le faut, ce sont là les seuls à pouvoir faire quelque chose, surtout à raisonner ton oncle. - Non ! Non ! Je ne peux pas tu ne comprends pas, tu ne comprends pas… - Je ne dis pas que forcement tu dois le dire aux deux Ophélie, je parle plus de ta mère, tu devrais le lui dire à elle, c’est une femme elle comprendra et saura quoi faire, décidez ensemble dis le lui… Les paroles de SD étaient pleins de bon sens et je savais qu’il avait raison, cela ne me coûterait rien de le dire à maman de plus si papa n’était pas au courant le scénario que je me suis imaginé n’aura pas lieu d’être, mais avais-je seulement la force de le dire à ma mère ? Mon téléphone sonna depuis la chambre, je m’excusais auprès de SD qui me conseillait toujours afin d’aller le prendre, je vis l’appel en absence de maman, quand on parle du loup vous connaissez la suite, je le montrais à SD qui m’encouragea à tout lui dire, je savais là que maman rappellerai j’en profitais donc pour structurer mes idées. Driiiinnnnnngggg Mon téléphone sonna à nouveau, maman. Je pris un grand bol d’air et encouragée par SD je décrochais… - Mam… - YESI !!! QU’EST-CE QUE AS FAIT !!! - Hein !? Demandais-je ahuri. - Qu’as-tu fais ! Tu veux ma mort c’est ça ! Tu ne sais pas que je souffre de la tension ! Je me bats pour t’envoyer en France ! Je te trouve un toit ! C’est pour que tu ailles te conduire comme une sauvage ! - Comment ça maman, je ne comprends… - Ah tais-toi imbécile ! Là tu es où hein ! Comme tu as trouvé un copain en France là-bas c’est lui qui t’as payé le billet ! Hein ! Tu es malade toi !!! - … . Maman était bien énervée et dans ces genres de moments il fallait surtout ne rien dire car ça avait le don d’attiser sa colère. Je décidai donc de l’écouter attentivement sans rien dire. - Ton oncle m’appelle ce matin pour me dire qu’il en a marre ! Que tu passes ton temps à découcher ! Tu vas où !!!? C’est comme ça que je t’ai éduqué ! Et si ton père apprend ça hein ! Donc tu ne nettoies même pas la maison de ton oncle ! Tu ne lui fais pas à manger ! Et tu lui MANQUE DE RESPECT DEVANT SES INVITES ! Tu es folle Ophélie ! GOD ! Je pouvais m’étouffer comme ça ! C’est quoi ces conneries ! Mais l’homme-là est vraiment fou ! - Ton oncle a dit mot pour mot ! Qu’il ne veut plus de toi dans sa maison ! Il a foutu toutes tes affaires dehors ! Je dis bien tout ! Il a dit que tu as intérêt à aller récupérer ça avant que les sdf ne s’en chargent ! En passant faut déjà savoir où tu vas habiter… GOD !!! Non mais je rêve !
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