Partie 9 :
- Anouchka !!! M’écriais-je en me rapprochant d’elle, je m’agenouillais près de son corps en la bousculant dans tous les sens pour qu’elle se relève. Mais rien, je lui donnais des claques voir de grosses gifles sur chacune de ses joues mais le résultat fut le même. J’entrepris donc d’appeler Magalie, elle décrocha à la 5ème sonnerie.
- Maggie… Dis-je afin de débuter la conversation mais je ne pus finir ma phrase.
- Ecoute je ne veux plus que tu m’appelle oublie même que j’existe ok !
- Maggie pardon c’est urgent écoute…
- Tu ne comprends pas ce que je te dis ! Fiche moi la paix ! Je ne veux plus rien avoir avec une s****e comme toi !
- Maggieeeee ohhh écoute moi il faut que tu viennes vers chez maman gâteau, Anouchka…
CLICK !
Magalie venait de me raccrocher au nez sans même pouvoir me laisser le temps de lui expliquer la situation. J’avais ressayé mais en vain elle ne décrocha aucun des 7 appels que j’avais laissé. Je fouillais l’une des poches du caba d’Anouchka afin de prendre son téléphone et d’appeler Magalie j’étais convaincue qu’elle répondrait en voyant son numéro mais mon désespoir fut plus grand quand j’entendis : « vous n’avez pas assez de crédit pour effectuer cet appel » mon Dieu faute de crédit c’est comme ça que les gens meurent souvent. Très vite il eut un attroupement autour de nous, les gens ne cessaient de poser des questions dont je n’avais pas la réponse ou plutôt dont les mots restèrent bloqués dans ma bouche.
- Qu’est-ce qui s’est passé !? Demanda une dame dans la foule. Elle obtenu diverses réponses de ceux qui avaient été témoins de la scène.
- Sniiif Anouchka pardon réveille-toi Anouchka ! Pardon ma copine réveille-toi ! Je prenais encore mon téléphone afin de joindre Magalie mais toujours sans réponse lorsqu’un homme environ dans la 30ène se détacha de la foule et me tendait son téléphone que je saisi par la suite en le remerciant. Je composais à nouveau le numéro de Magalie. De peur qu’elle ne me raccroche à nouveau au nez, je demandais au monsieur d’expliquer la situation à la personne qui répondra.
- Oui allo ? L’entendis-je dire. Enfin elle avait décroché, je portais mon regard vers le monsieur en lui dictant ce qu’il devait dire.
- Excusez-moi mademoiselle mais votre amie a fait un malaise… Comment elle s’appelle ? Dit-il en me regardant comme pour obtenir la réponse à sa question. Anouchka chuchotais-je.
- Anouchka ! Répondit-il. Nous sommes à la descente avec une autre de vos amies… Oui, oui, ok. Puis il raccrocha et se tourna vers moi et me dit : « votre amie arrive. »
Anouchka revins petit à petit à elle en se frottant le visage je l’aidais à se redresser quand Magalie fit son arrivée.
- Anouchka ma copine qu’est-ce qu’il y’a ??? Dit-elle en accourant vers nous mais elle n’obtenu aucune réponse de cette dernière qui ne cessait de fixer la route. Magalie se tourna vers moi comme pour me demander de lui expliquer mais je ne sus quoi dire.
-Expliquez-moi mais enfin ! Exigea-t-elle. Les individus autours de nous se mirent à lui relater l’histoire Magalie posait ses mains sur sa tête l’air dépassé avant de pousser un cri : « YYYYYYYYYEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!! »
Elle vint s’assoir à même le sol au côté d’Anouchka qui ne bougeait toujours pas. Les gens ne cessaient de commenter et de répandre ce qui venait de ce passer très vite nous n’arrivions plus à respirer à cause de la foule qui ne cessait d’accroitre. Des commentaires en tout genre en émergeaient lorsque sans le vouloir mon oreille fut attentive à une des conversations.
- Mais pépito, Larson et Malcom sont où ? Demanda un jeune garçon à son ami qui sans doute avait assisté à la scène dès le début.
- Ils ont couru après la voiture qui a embarqué le mouna (enfant) de la sista là. Je crois qu’il y’avait aussi un autre petit qui courait après la voiture la, depuis je ne les ai pas vu. Répondit-il.
Mon Dieu Kevin je l’avais même oublié ohhhh maintenant s’il lui était arrivé quelque chose ? Deux enfants en une journée seigneur mais c’est me tuer la copine ! Je me levais d’un bond en demandant à Magalie de rester avec Anouchka cette dernière me demanda où je me rendais mais je n’eus le temps de lui répondre car je m’étais déjà mise à courir en suivant le chemin qu’avait emprunté, Kevin mon Dieu pourvu que je le retrouve…
Je cherchais sans savoir où chercher, je traversais mainte et une ruelle en criant son nom mais rien Kévin ne répondait pas. Je ne pouvais me résoudre à rentrer sans lui, il était hors de question, de même je ne pouvais m’imaginer qu’il lui soit arrivé quelque chose, à lui ou à Glenn non jamais…
- La grande ! La grande !!!! Entendis-je au loin. Je me retournais et tombais sur un jeune garçon qui venait vers moi en courant.
- La grande ouf ouf… Dit-il essoufflé une fois à mon niveau. Le petit là, ouff vient voir la grande, le petit là… Ajouta-t-il en pointant du doigt la direction qu’il avait pris. Sans entendre le reste de sa phrase, je suivais le chemin indiqué en courant, le cœur battant à plus de 100 pulsations, pieds nus (d’ailleurs j’avais même perdu ma babouche), les idées pleins la tête, des pensées négatives à n’en plus finir j’en pleurais sans mon rendre compte en implorant le bon Dieu qu’ils ne leurs soient rien arrivés. Lorsqu’intriguée par le rassemblement d’une foule, je ralentissais le pas c’est avec le cœur sur la main que je trouvais là, gisant sur le sol, baignant dans son sang un Kevin inconscient. Une femme arriva dans un taxi, elle parlait aux deux hommes qui portèrent Kevin et l’installèrent dans le taxi. Je ne comprenais rien, je souhaitais au plus profond de mon être que tout cela ne soit qu'un horrible cauchemar rien d’autre…
- Mais le petit là est où ? S’écria la femme qui était descendu du taxi. Il n’a toujours pas retrouvé les parents du petit garçon ?! Il faut vite qu’on l’emmène à l’hôpital !!! On ne peut plus attendre ! Les gens se retournaient comme pour le chercher lorsque poussée par je ne sais qu’elle force je rompis le mutisme dans lequel j’étais plongée depuis tout à l’heure en m’avançant vers le taxi et en affirmant être sa tante.
- Il s’est fait tamponner par la voiture de ce monsieur. Dit-elle en désignant du doigt un monsieur qui était accroupi contre sa voiture, les mains sur la tête et le visage enfuie entre ses jambes comme pris de remord. Il dit que le petit a surgi de nulle part et a foncé droit sur sa voiture il n’a pas su freiner à temps. Continua-t-elle de m’expliquer.
Je montais dans le taxi en jetant un dernier coup d’œil sur le monsieur, avant de refermer la portière et de me concentrer sur Kevin, mon Dieu ce que j’avais mal au cœur de le voir ainsi ! Deux chocs en une journée quel était dont ce mauvais karma qui s’abattait sur nous !
J’appelais Magalie qui décrocha dès la 1ère sonnerie, je lui demandais de dire à Anouchka que je me rendais à l’hôpital Général avec Kevin qui avait eu un accident, et si par la même occasion elle pouvait immédiatement se rendre au commissariat afin de demander qu’on effectue des recherches sur le soudain e********t de Glenn qui n’avais pas était retrouvé.
Nous avions été très vite reçus et Kevin avait immédiatement été emmené en salle d’opération, tandis que je restais en salle d’attente avec la dame et le monsieur qui l’avait tamponné. Je ne savais pas comment structurer mes pensées car elles allaient dans tous les sens, j’étais effrayée, j’essayais de me remémorer la scène du k********g afin de trouver une explication, des raisons cohérentes à cette action mais rien, je n’avais aucune réponse. J’avais juste mal pour Anouchka ma pauvre copine elle se battait pour ses deux petits garçons souvent dans nos moments de pure confidence elle me disait qu’elle aurait tout arrêté qu’elle avait voulu mettre fin à sa vie et bien plus encore mais ces enfants étaient sa force c’est eux qui lui donnaient la force d’aller à l’école et de travailler en même temps certes le papa de Kevin lui donnait de l’argent chaque fin de mois pour son fils ça n’était pas assez suffisant. Mais pour eux elle aurait tout, tout, tout fait.
Je portais un regard à la montre qui affichait 20h moins cinq, maman devait surement s’inquiéter déjà que je n’ai pas prévenu mais en aucun moment je n’avais imaginé qu’il se passerait tout cela en quittant la maison cet après-midi, jamais je n’aurais pu. Anouchka vint un quart d’heure plus tard, elle était là sans l’être vraiment, elle se contenta de s’assoir et en fixant le mur, j’avais pris place à ses côtés en lui expliquant que les médecins n’allaient pas tarder. Que Kevin avait était tamponné. Elle ne disait rien mais ses yeux parlaient pour elle car ils étaient pleins de larmes et décrivaient le désespoir, le désarroi. J’avais pris sa tête que je posais sur mon épaule et par la suite je la berçais puis elle se mit à penser à voix haute.
- Donc tu es sérieux avec ça hein, hum ok. Dit-elle en continuant de fixer le mur. Hum c’est bien. Mais quand même explique moi pourquoi tu m’as maudite, faut m’expliquer. Ajouta-t-elle.
- Anouchka… Dis-je ce qui l’interrompit, elle se redressa et plongea son regard plein mouillé dans le mien.
- Glenn est où ? Me demanda-t-elle.
- Je… Je n’ai pas la réponse… Répondis-je.
- beuh va la chercher ! Dit-elle d’un ton exigeant.
- Anouchka tu ne peux pas me demander cela, je n’ai pas cette réponse là…
- est-ce que c’est mon problème ! Je la regardais ahurie mais je comprenais son désespoir.
- Bon reste là j’irai la chercher moi-même. Dit-elle en se levant. Elle se dirigeait vers la porte de sortie.
- Anouchka où vas-tu ?! Anouchka !...
- Je te l’ai dit tu es sourde ! Je vais chercher la réponse à ma question par conséquent mon fils !!! Dit-elle avec un ton qui traduisait la détermination. Je prenais mon téléphone pour appeler maman afin de lui expliquer la situation, maman était dans tous ses états elle n’arrivait pas à comprendre comment et pourquoi l’être humain était aussi cruel. Puis elle me demanda si je n’avais pas vu leur visage mais tout s’est tellement vite passé que je n’ai rien vu même pas la couleur de la plaque d’immatriculation rien ! Magalie vient me retrouver plus tard, d’une part je m’en voulais d’avoir laissé Anouchka partir toute seule en ce moment elle est très vulnérable et pourrais faire n’importe quoi mais j’avais peur que les médecins ne trouvent personne a leur sorti de là car nous étions sans nouvelle depuis notre arrivée…
- Chan… Chanci… Prononça Magalie avec difficulté.
- Ecoute Maggie je sais que tu es en colère contre moi mais sache que je ne suis jamais sortie avec ton Landry…
- Ce n’est pas le…
- non ! Écoute-moi ! Grondais-je. Avec toi ce ne sera jamais le moment ! Je te le répète je ne suis jamais sortie avec ton mec, loin de moi l’idée de te piquer quoi que ce soit comme tu as pu me le sortir la dernière fois. Je m’entendais juste très bien avec Landry je le voyais comme un frère. Mais je m’en excuse sachant quelle étaient ses intentions j’aurais dû prendre mes distance, je m’en excuse.
- …
- Mais je pense que pour Anouchka, pour ce qu’elle traverse en ce moment nous devons mettre un train sur cela, juste pour elle.
- …
- Pour la soutenir Maggie, elle a besoin de nous…
- Je sais c’est ce dont je voulais également te parler, tu es pardonnée.
- Oui merci…
- J’ai juste une chose à te dire.
- Laquelle ?
- On pardonne mais on n’oublie pas, pardonner ne signifie pas oublier.
- Je le sais… Et je comprends….
- Je ne te promets pas que nos rapports redeviendront tout de suite comme avant car je ne pourrai plus t’accorder ma confiance, tu m’as trop blessé, je me méfie maintenant de toi.
- Oui je comprends…
- tant mieux… Magalie et moi nous levions lorsque nous vîmes le docteur sortir de la salle, je me précipitais vers lui suivie par Maggie et de nos deux autres accompagnateurs.
- Docteur… Dis-je à son intention.
- vous êtes la famille du petit garçon qui a été emmené à l’urgence ? Demanda le docteur.
- oui. Répondîmes Magalie et moi.
- ce petit garçon a subi de graves lésions musculaires, il lui faudra passer quelques jours à l’hôpital et par la suite si tout se passe bien il devra suivre une séance de kinés et porter un plâtre au bras pendant deux mois environs.
- oui docteur.
- Mais cela ne coutera pas trop chère ? Demandais-je.
- effectivement ces séances sont couteuses ainsi que le prix du plâtre. Répondis le docteur.
- Je prendrai tout cela à mes frais… Intervenait l’homme responsable de l’accident qui jusqu’à présent n’avait rien dit. Je le fixais attentivement lorsque Magalie me pinça et là j’eus comme un déclic… Mon Dieu lui !!!