Partie 12 :
Un mois s’était écroulé depuis la tragédie et l’état d’Anouchka ne s’était pas amélioré elle continuait son deuil. Bien que je comprenne son désarroi j’étais aussi contre le fait qu’elle délaisse Kévin. Ce pauvre petit essayait tant bien que mal de joindre les deux bouts entre sa maman et son désir de vouloir aller de l’avant. Je le voyais chaque samedi matin, aller chez le boutiquer, acheter des œufs, du sucre et concocter un bon petit déjeuner à sa maman, il essayait de lui redonner gout à la vie mais cette dernière ne semblait pas remarquer l’effroyable effort que fournissait son fils.
J’avais l’impression que Kevin devenait l’adulte dans cette histoire, il parlait juste pour dire l’essentiel, il vérifiait tout le temps qu’il y’avait le nécessaire et quand il manquait quelque chose il le marquait sur une feuille qu’il me remettait plus tard et je m’en occupais. Mais mon Dieu ce que j’avais mal de le voir ainsi ce n’était plus un petit garçon mais un petit homme, j’avais l’impression que les rôles s’étaient inversés au lieu que ce soit Anouchka qui se battait pour lui c’est Kevin qui se battait pour elle. Il faisait tout son possible pour ne pas être une charge pour elle au contraire il s’occupait d’elle comme d’une malade, il s’assurait qu’elle ne manquait de rien, il était toujours là pour la soutenir des fois je le trouvais entrain de réconforter sa mère qui ne cessait de pleurer.
Magalie et moi ne supportions plus ce retournement de situation. Anouchka ne cessait de délaisser Kevin et elle ne se rendait pas compte de la souffrance qu’il devait endurer à chaque fois qu’elle pleurait car lui il essayait d’oublier, de mettre un trait sur ce passé douloureux et d’aller de l’avant. « Tata Chanci, Glenn m’a demandé d’être fort, il m’a dit qu’il était heureux où il était et que maman et moi devions le laisser s’en aller et commencer une nouvelle vie sans lui… » M’avait dit Kevin un soir alors qu’Anouchka s’était enfermée dans sa chambre. De ce fait Magalie et moi avions décidé de prendre les choses en main, de ressaisir Anouchka mais elle demeurait têtue comme une mule !
- ça suffit Anouchka pense à Kevin ! Je pensais que tu devais te battre pour lui or force est de constater que c’est lui qui se bat pour vous ! Il n’a que 7ans bon sang et déjà il se conduit comme un adulte à s’occuper de toi ! A vérifier que vous ne manquez de rien d’ici là qu’il se mette à faire la cuisine ce n’est pas loin déjà qu’il te fait des omelettes chaque matin franchement on comprend ta douleur mais ressaisis toi bon sang ! Lui avais-je dit, elle ne m’avait donné aucune réponse et continuait de garder la tête baissée.
- Je suis d’accord avec Chanci An là tu chies, grave man je ne suis plus d’accord avec toi. Ajouta Magalie.
- …
- Franchement fais au moins semblant d’être forte, pour Kevin, pour le fils qu’il te reste, tu ne te rends vraiment pas compte mais il a perdu son enfance, Glenn s’en est allé avec et ton état n’arrange pas les choses, il a besoin de vivre, il a besoin de l’amour de sa mère, il ne lui reste plus que ça, alors si vraiment tu aimes ton fils, redonne lui cette joie, franchissez ensemble cette étape car il essayait de le faire mais tu ne veux pas le suivre alors il en souffre encore plus…
Maggie et moi trouvions qu’on gaspillait nos salives, force était de constater qu’Anouchka ne changeait pas du moins elle s’y refusait d’aller de l’avant. Un soir alors que nous étions toutes aux salons Magalie, Anouchka et moi Kevin accourait vers nous tenant dans ses mains un billet de 5000fcfa.
- Maman ! Maman ! Maman ! S’écriait-il en agitant son billet. Je vis Anouchka qui fronçait les sourcils à la vue de cet argent. Tiens maman regardes. Ajouta-t-il en le lui remettant.
- Tu as eu ça où !? Demanda-t-elle visiblement mécontente. Kévin recula d’un pas avant de baisser légèrement la tête.
- C’est un monsieur qui me l’a donné parce que… Il n’eut le temps de finir sa phrase qu’Anouchka l’un donnait des gifles.
- Tu es comment Kevin ! Tu es comment ! Ne t’ai-je pas dit de ne jamais prendre l’argent d’un inconnu hein ! Ne t’ai-je jamais demandé de ne plus t’approcher des inconnues ! Tu les connais ! Tu les connais ! Mon Dieu tu veux aussi qu’on t’arrache à moi hein c’est ça ! Je ne souffre pas assez de la disparition de ton frère !
Pam !
Elle venait de donner une autre gifle à son petit garçon qui ne réagissait pas, il ne pleurait également pas, il se contentait juste de baisser la tête et d’afficher cette expression de culpabilité bien qu’il pensait bien faire. Magalie et moi décidions de ne pas intervenir certes Anouchka avait raison mais on comprenait qu’elle châtiait son fils parce qu’elle avait eu peur, c’était un inconnu qui lui avait arraché des mains son petit garçon, elle en mourrait si cela venait à se reproduire.
- Mon Dieu Kevin ne refais plus jamais ça, sniiif ne refais plus ça pardon, sniif reste le plus loin possible des inconnus même s’ils te sourient et qu’ils ont l’air gentil ne t’approche pas d’eux pardon Kevin sniiif reste le plus loin possible des inconnus pardon… Dit-elle en prenant son fils dans les bras sans cesser de verser des larmes.
Kevin s’excusa et regagna sa chambre tandis que d’un commun accord Magalie et moi décidions de parler à chacun d’entre eux, elle restait avec Magalie et moi je me rendais dans la chambre de Kevin pour lui demander de comprendre la réaction de sa maman.
- Je sais tata chanci sniif je sais qu’elle a raison sniif mais je voulais l’aider sniiif. M’expliquait Kevin en pleurant.
- L’aider ? Demandais-je.
- oui, sniifff comme maman ne travaille plus et puis tout le temps on finit ton argent tu achètes tous ce qui manque, sniiif c’est tata Maggie et toi qui vous occupiez de nous, mais tata Maggie doit aussi s’occuper de sa famille, sniif toi aussi tu dois avoir besoin de l’argent pour toi sniiif vous faites beaucoup pour maman et moi je voulais diminuer un peu…
Mon Dieu j’en avais les larmes aux yeux mais cet enfant à quel âge Seigneur ! Il comprenait très bien les choses, les analysait et essayait de trouver des solutions. Un enfant de 8ans qui réfléchissait ainsi ! Oh Glenn, Glenn tu es parti avec l’enfance de ton frère… Je continuais d’écouter Kevin qui m’expliquait comment il s’était retrouvé avec cet argent.
- Sniif sniif donc tonton moussa (le cordonnier) m’a demandé de l’aider les weekends quand il a beaucoup de client et de travail, je cire parfois les chaussures des tontons qui le demandent et après quand y’a beaucoup d’argent tonton moussa me donne 5000 parfois même les tontons me donne aussi 2000 ou 3500 quand j’ai bien travaillé.
- Kevin… Dis-je les larmes aux yeux.
Un enfant pouvait-il être ainsi ? Non, non je ne pense pas qui avais-je donc en face de moi ? La vie était donc ainsi ? Elle obligeait même au plus petit de se tenir en responsable ? Mais pourquoi ? Pourquoi ne cessais-je de me demander.
- Tu as bien fais Kevin je te comprends…
Je m’étais rendu au salon afin d’expliquer la provenance de cet argent à Anouchka, cette dernière s’en voulut encore plus.
- C’est de ma faute sniiif c’est de ma faute ohhh mon Dieu je suis donc une aussi mauvaise mère ! Mon Fils travaille maintenant à même pas 10ans seigneur je suis vraiment horrible sniiif je suis une mauvaise mère sniiif… Anouchka se jetais littéralement au sol en implorant le bon Dieu de lui redonner la force.
Magalie et moi espérions que cela lui ferait voir plus claire, qu’elle se reprendra enfin en main et laissera Glenn s’en allez en paix.
- Tu n’es pas une mauvaise mère Anouchka. Avait dit Magalie.
- Sniif bien sûr que si ! Je n’ai pas voulu voir les choses en face voilà maintenant que mon fils travaille pour nous, sniif je ne m’étais même pas rendu compte que l’on devenait une charge pour vous, sniiif j’étais là sans l’être, je voyais sans voir, j’entendais sans entendre mais surtout je vivais sans l’être, sniif j’étais partie, je cherchais à rattraper Glenn que je n’ai même pas vu les efforts que tous vous fournissiez pour moi, mon Dieu c’est Kevin qui s’en est rendu compte mon Dieu ! Mon Dieu mon fils est obligé de se conduire comme un homme par ma faute oh seigneur !
- non, ça ne nous dérange pas de t’aider Anouchka. Avais répondu Magalie.
- Maggie tu ne peux pas me dire ça, je connais ta situation comment tu te bats pour ta famille et moi je devenais encore une charge, c’est sûr que tu n’avais plus de temps pour toi, sniif pour te faire belle, pour te payer de nouveau vêtements et autre, et toi ma pauvre Chanci je suis sure que c’est tout ton argent de poche qui finissait ici oh mon Dieu mes copines j’ai été aussi égoïste envers vous, envers mon fils…
- Anouchka ne t’en fais pas ce n’est rien, reprend toi juste en main c’est le plus important. Avais-je dis.
- oui, je le ferai, promis… Avait-elle donné comme réponse.
Depuis elle essayait de rattraper ses cours et avait repris son travail en tant que coiffeuse dans le petit salon de coiffure où elle travaillait avant. La remplaçante qu’avait trouvé Magalie n’eut pas de mal à laisser Anouchka reprendre son travail, de plus sa patronne était contente de la revoir essayer de se reconstruire. Kevin également n’avait pas arrêté son petit boulot plus tard je compris que c’était son petit passe-temps sa façon à lui de s’évader il trouvait plaisir à faire cela car depuis la mort de son frère les jeux et autres n’avait plus autant d’importance à ses yeux.
Quant à moi mes notes dégringolèrent et maman n’en était pas fière elle comprenait que je devais soutenir ma copine mais ce n’était pas une raison pour perdre encore une année car j’étais en 1ere j’avais redoublé mon année de 4ème et de 2seconde, pour cela je n’avais pas droit à l’erreur sachant qu’Anouchka allait de mieux en mieux ayant Kevin comme ange gardien j’avais le cœur en paix je faisais donc de moins en moins de séjour là-bas afin de mieux me concentrer sur mes études.
Les rapports avec Magalie s’étaient rétablies, l’épreuve d’Anouchka nous avait réconcilié et rapprochés d’avantage on avait décidé de mettre un trait sur ce qui s’était passé avec Landry de plus elle m’accordait une nouvelle chance, je m’étais jurée de ne pas la gâcher.
Avec Marc notre relation reprenait son cours, il devenait de plus en plus docile et moins possessif bien qu’il demeurait un gros jaloux, il n’exigeait plus trop que je sois avec lui, d’ailleurs il me le demandait de moins en moins et préférait que je le lise dans ses yeux. Il m’avait dit qu’il en mourrait s’il venait à me perdre car il s’était vraiment rendu compte qu’il m’aimait, j’avais juste souris et on avait passé la nuit ensemble maman ne me faisait plus trop le bruit quand je découchais convaincue que je les passais chez Anouchka.
Mon trimestre en poche je m’accordais de relâcher un peu la pression, je faisais une 1ere S et ce n’étais pas chose aisée, de plus la mécanique était la matière dans laquelle je me noyais le plus, Dieu merci Marc avait également fait une série scientifique donc il m’aidait de temps à autre, ça l’amusait bien de jouer les professeurs et ça nous rapprochait encore plus. J’apprenais à mieux le connaitre, il se confiait de plus en plus à moi et m’avait même présenté à sa grande sœur, l’aînée de sa famille, j’en étais un peu gênée suite à notre différence d’âge mais apparemment elle ne s’en était pas rendu compte.
Je m’étais rendu chez Anouchka pour passer le weekend cela devais faire plus d’un mois que l’on ne s’était pas vue on s’appelait pour prendre des nouvelles mais je ne me rendais plus trop chez elle avec les cours et tout ça qui prenaient tout mon temps. Elle m’avait dit qu’elle était au boulot et que Kevin avait un double des clés car la maison était fermée et il n’y avait personne j’en avais donc déduit qu’il devait être chez le cordonnier. J’y étais à environ 1m de là lorsqu’une conversation téléphonique me parvint.
- Une bordelle comme ça ! Franchement mani ma Celio quoi qu’elle a osé égratigner elle sait à combien je l’ai acheté ! Mais ce n’est pas tout hein ! Ma chemise bleue Hugo boss elle là f****e dans l’eau de javel ! Cette meuf je te jure mec !...
Je fis mon entrée en lançant un ‘’ bonsoir à tous ‘’.
- Bonsoir tata chanci. Répondit Kevin
- Oh ma femme-la, tu es venue me voir ?! Me dit Moussa d’un air taquin.
- Moussa ne me fait pas rire, krkrkr je t’ai dit qu’il faut que tu travailles bien dure parce que ma dot la ne s’élève pas à un million hein mais à des millions. Répondis-je à ce dernier.
- kiééé non femme de moi là y es dur hein !
- krkrkr pardon tu veux la femme faut payer le prix cher…
En me tournant vers Kevin je constatais que l’homme qui parlait à haut et intelligible voix tout à l’heure avait terminé sa conversation et ne cessait donc de me fixer.
- Kevin je suis venue prendre la clé ta mère m’a dit qu’elle est avec toi.
- oui tata. Me répondit ce dernier.
- tchuuiip ! Clo ! Fis-je à l’intention du monsieur dont Kevin cirait la chaussure et qui depuis tout à l’heure n’avait pas cessé de me fixer. Donne-la moi. Dis-je à Kevin. Puis lançais-je d’un air de mépris. Franchement il y’a des gens qui ne savent plus se gêner en ce bas monde tchuip !
Kevin me remit la clé, au moment où je tournais dos et m’apprêtais à m’en aller j’entendais des rires.
- TchoO non les femmes vraiment, toujours à chercher les problèmes. Disait le jeune homme.
Je me tournais à nouveau vers lui « Pardon !? » avais-je demandé.
- Parce que je te regarde que tu te mets déjà dans tous tes états. Donna-t-il comme réponse.
- Et alors ! Franchement ce n’est pas une façon de regarder les gens de plus je ne vous connais pas donc ne me parlez pas comme si on avait toujours été amis !
Il plissa les sourcils et me regarda incrédule.
- Tu ne te souviens plus de moi ? Sérieux ?!
- pourquoi devrais-je me souvenir de vous ? Pff.
- ohh mais donc vous là quand vous grandissez vous oubliez les gens hein ah ça !
- pardon, pardon moi je m’en vais. Kevin je t’attends à la maison ohh. Bon Mouss à toute !
- attends tu es sérieuse !? Ajouta le jeune monsieur.
Je m’en allais sans un regard en arrière.
- Tu fais même le malin là pourquoi, tu penses que je vais te draguer ou quoi tchuip.
- Excusez-moi mais vous vous trompez franchement que je n’ai que ça à penser ? tchuip !
- oh non les enfants là pardon.
- je ne suis pas votre enfant.
De plus cet homme n’avait pas l’air trop âgé limite je dirais 33 ans alors qu’il me traite d’enfant et autre je n’appréciais pas.
- oh mais tu ne te souviens plus de moi, ah mais en même temps c’est vrai que ça fait longtemps mais malgré le fait que tu ais grandis et autre je me rappelle très bien de toi.
- moi non !
- ah non la vie là pardon, tu ne te souviens plus de moi Dada le fils de tantine Angel !?
- hum pardon toi tu dois confondre hein, je ne connais pas de tantine Angel et encore moins de Dada.
- ohh mais l’enfant là a le vampire hein !
- Oh je suis désolée hein ! Franchement qu’on a l’habitude d’aller vampé ensemble Clo espèce de ce que je pense mais que je ne peux pas vous dire tchuip même !
- ok ok désolé mais tu ne te rappelle plus de Angel, celle qui travaillait chez vous comme… Il marqua une pose avant de reprendre. Femme de ménage…
- hum… heu… Réfléchissais-je pendant un instant. On a tellement eu d’employé je ne m’en souviens pas.
- haa (soupira-t-il). La maman de Copina. Ajouta-t-il.
- ahhhhhh Tata Ange ! Oh fallait dire ça ! Oui je me souviens d’elle sinon comment-va… Je me coupais net me rappelant que cette dernière n’était plus.
Maman disait toujours que les employés sont des êtres humains et que la souffrance qu’ils endurent nous l’endurons aussi, de ce fait il faillais les traiter avec respect car leurs travail était très difficile et ça elle avait raison quand Angel nous a quitté j’ai dû m’occuper de la maison en attendant que maman trouve quelqu’un et ce n’était pas chose facile, il fallait tous les jours ranger le désordre de mes petits frères, faire à manger, nettoyer et autre, je me demandais comment Angel faisait pour garder le sourire malgré tout cela.
Je respectais énormément cette femme car j’avais beaucoup appris d’elle, c’est elle qui m’avait appris à repasser, à nettoyer, à faire le lit, plier les draps et autre lorsque j’étais petite, j’étais toujours dans ses pattes de ce fait maman m’appelait la fille d’Angel. Jamais je ne l’appelais la femme-là, ou encore la ménagère. Angel était du même village que maman, elle parlait souvent en langue, maman était comme une grande sœur pour elle, elle lui confiait ses peines, ses problèmes, ce n’était pas seulement notre employé c’était aussi un membre de la famille, c’était ma tata Ange.
Sa mort nous avait tous attristé, elle n’avait que 43 ans, maman l’accompagnait durant toute sa maladie, c’est elle qui a payé les frais d’hôpitaux et autre mais cela n’avait pas suffi, elle était à un niveau très avancé de sa maladie et on l’avait découvert très tard. Mais cette femme avait apporté beaucoup dans ma vie, c’est grâce à elle que je peux affirmer être une femme complète aujourd’hui.
- tu te souviens enfin ? Me demanda Dada.
- Oui je me souviens de tata Ange, de copina mais malheureusement pas de toi, vraiment désolé.
- ah ce n’est pas grave en même temps on ne s’était vue que 3 fois, à la bonne année quand ta maman nous avais tous invités, à l’hôpital quand maman était malade et le jour de la veillée quand on était venu prendre les chaises… Il sembla être ailleurs pendant un instant comme plongé dans ses souvenirs. Heu sinon comment va ta mère ? Une femme bien, elle a tout mon respect.
- Elle va bien elle est toujours là…
Je m’étais assise aux cotés de Dada afin de mieux parler, de nous remémorer notre passé. Il me parlait de son parcours, qu’il travaillait désormais au trésor, Copina qui avait 2 ans de plus que moi était en Afrique du sud, elle avait eu son bac l’année d’avant et faisait des études de droits.
Je ne m’étais rendu compte du temps que j’avais perdu en étant là, à bavarder et tout que lorsqu’Anouchka fit son entrée.
- Toi là tu es même là. Dit-elle en s’adressant à moi. Je me demandais même si on ne t’avait pas enlevé oh non, je trouve la maison fermée tu ne peux même pas me dire que tu restais chez ton mari Moussa. Dit-elle avec humour.
- Ma femme-là me fait ça dur ! Elle vient là parler avec un autre homme et pourtant moi je li dis qué je veux d’elle. Répondit Moussa.
- krkrkrkr Moussa pardon, oui Anouchka je… Je n’eus le temps de finir ma phrase quand Dada s’écria « Anouchka !!! »
Cette dernière restait figée, les yeux grandement ouverts, les mains devant la bouche en lançant un « Darnel » A peine audible.
- Je… Anouchka…
- Oh vous vous connaissez ? Vraiment le Gabon là est petit hein. Avais-je dis.
Des perles de larmes coulaient sur le visage d’Anouchka, je lui demandais ce qui n’allait pas tandis que Kevin lui s’était rapproché de sa mère, Darnel aussi ne comprenait pas ce qu’elle avait lorsqu’elle me dit « C’est le père de Glenn.. »
- QUOI !??? S’écriait en même temps que moi Dada qui visiblement semblait aussi étonné par cette nouvelle…