II Paul rentra à Paris, uniquement préoccupé du souvenir de Berthe. Il s’éloigna du monde, repoussa les tentations qui venaient l’assiéger on foule, et vécut dans une solitude absolue, que rompaient seules les visites de Joseph. Et puis les semaines s’écoulèrent, et la nature luxuriante de l’artiste l’emporta. Il n’oublia pas mademoiselle de Beauvert, mais il enferma, cette pensée au fond de son cœur, comme un bijou précieux dans une cassette d’or, Berthe devint pour lui plutôt un ange de l’autre patrie qu’une réalité saisissable ; et, les travaux de l’atelier et les obligations du monde aidant disons-le, au bout de quelques mois, Paul courait à d’autres plaisirs, il ébauchait, de nouvelles amours. À Paris, sa vie était un mélange de dissipation et d’étude. Il restait, parfois, des journ