Il n’en fut pas de même de Laurence. Le premier jour, le chevalier lui sembla laid ; le second, il lui parut affreux. Elle tournait d’ailleurs volontiers ses yeux et son cœur vers son jeune cousin, officier des gardes du roi joli garçon, bravo, amoureux, et jetant par les fenêtres sa fortune, – qui ne rentrait pas par la porte. Laurence fit une petite moue dédaigneuse au chevalier, et pleura quand sa mère lui parla de M. de Rouville. Cet accueil désola Hector. À aucun prix il n’eût consenti à épouser une jeune fille malgré elle ; mais il voulut encore tenter, à force de douceur et de persévérance, de toucher le cœur de la cruelle qui l’éconduisait ainsi. Sa vocation, étudiée vingt ans et sérieusement éprouvée, lui donnait la certitude qu’il rendrait sa femme heureuse, et il ne se décidait