CHAPITRE XIXTristesse et pitiéPendant les longs récits et les plus longs silences du Docteur Noir, la nuit était venue. Une haute lampe éclairait une partie de la chambre de Stello ; car cette chambre était si grande, que la lueur n’en pouvait atteindre les angles ni le haut plafond. Des rideaux épais et longs, un antique ameublement, des armes jetées sur des livres, une énorme table couverte d’un tapis qui en cachait les pieds, et sur cette table deux tasses de thé ; tout cela était sombre, et brillait par intervalle de la flamme rouge d’un large feu, ou bien se laissait dessiner à demi, et par reflets, sous la lueur jaunâtre de la lampe. Les rayons de cette lampe tombaient d’aplomb sur la figure impassible du Docteur Noir, et sur le large front de Stello, qui reluisait comme un crâne d’i