CHAPITRE XVIIIUn escalierSaint-Socrate priez pour nous ! disait Érasme le savant. J’ai fait souventes fois cette prière en ma vie, continua le Docteur, mais jamais si ardemment, vous m’en pouvez croire, qu’au moment où je me trouvai seul avec cette jeune femme dont j’entendais à peine le langage, qui ne comprenait pas le mien, et dont la situation n’était pas claire à mes yeux plus que la parole à mes oreilles. Elle ferma vite la petite porte par laquelle nous étions arrivés au bas d’un long escalier ; et là, elle s’arrêta tout court, comme si les jambes lui eussent manqué au moment de monter. Elle se retint un instant à la rampe, ensuite elle se laissa aller assise sur les marches, et, quittant ma main qui la voulait retenir, me fit signe de passer seul. – Vite ! vite ! allez ! me dit-e