III« Monsieur, dit Gautripon, vous m’écouteriez mal et d’un esprit prévenu, si je commençais mon récit par le commencement. Sachez d’abord quels sont mes moyens d’existence. « Je suis teneur de livres aux Villes-de-Saxe et professeur de littérature française dans trois cou-vents de la rive gauche. Veuillez jeter les yeux sur ce petit dossier qui contient les noms des établissements qui m’emploient, la date de mon entrée en fonction, le chiffre de mes salaires annuels, les certificats de mon patron et de Mmes les supérieures, en un mot la preuve palpable que depuis sept années je travaille régulièrement dix heures par jour en moyenne pour gagner trois mille francs. » Le marquis étendit nonchalamment la main, prit les papiers, les feuilleta du bout du doigt comme par acquit de conscience e