IV-3

3593 Words

Le matin du sixième jour, la servante de rétablissement me salua d’un « bonjour, papa ! » qui me mit le cœur en capilotade. Je me sentis rougir jusqu’aux oreilles, et mes jambes furent de coton pendant une seconde. Je balbutiai comme un vrai père : « Est-ce un garçon ? – Oui, monsieur, répondit la créature, un vrai garçon qui a tout ce qu’il lui faut. Venez voir votre portrait. » Elle m’introduisit dans la cellule plus que monastique où Mme Gautripon sommeillait. Un oreiller posé sur un fauteuil de paille servait de couchette à l’héritier de mon nom. « Voilà l’objet, monsieur, dit la fille ; on m’appelle à côté, je vous laisse. » Je demeurai tout stupide entre une femme anéantie et un enfant qui paraissait vivre à peine. On ne met pas un pied devant l’autre ici-bas sans idées préconçu

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