IV-2

3040 Words

Je lui fermai ses volets, et je pris soin de la barricader moi-même, car la pauvre créature me connaissait assez peu pour craindre encore je ne sais quoi. Elle dormit passablement, moi fort mal, ce qui me permit de voir lever l’aurore : mais un brouillard épais vint gâter ce spectacle si cher aux hommes vertueux. Le vent avait tourné ; dans l’espace de quelques heures, le paysage s’estompa si bien qu’il finit par s’effacer. En rôdant à travers la chambre où j’étais confiné par le temps, je découvris sur le coin du secrétaire une lettre à mon adresse. C’était l’adieu suprême de Léon, écrit la veille au soir, tandis que le charbon s’allumait. J’ai conservé cette pièce pour la montrer à son auteur, s’il devenait ingrat ; je ne me doutais pas qu’il faudrait la produire à la décharge de mon ho

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