XIII Les malles encombraient le vestibule, tout se préparait pour un prochain départ. Clotilde, très affairée, prenait la mesure de mon lit pour s’assurer qu’il entrerait avec toute sa literie dans un coin réservé de sa caisse, quand sa mère entra. Son visage était sérieux. « Comment va Hélène, maman ? demanda Clotilde. – Elle se trouve mieux ; mais j’ai rencontré le médecin dans la cour, il ne lui donne plus que quelques semaines de vie. Nous ne la retrouverons pas. – Ah ! mon Dieu, et M. Pierre ? s’écria involontairement Clotilde. – M. Pierre est désespéré, et se ruine pour satisfaire les moindres caprices de sa sœur. Sais-tu où il allait ce matin quand je l’ai rencontré ? – Non, maman. – Il allait vendre une des bagues de sa mère, un des bijoux qu’il a pu conserver, pour acheter