Chapitre 44

2357 Words

44Costanza Namez – dite “République” parce qu’elle était le bien de tous à Venise, en tout cas des hommes – vivait avec sa fille Lidia dans une chambre misérable au cinquième étage d’une des “Tours”, comme on appelait ces bâtiments très hauts de Castelletto. Quand Isacco pénétra dans la pièce, il y régnait une odeur nauséabonde, due à l’état bien avancé de la maladie, ou à la simple incurie. La chambre avait une petite fenêtre, coupée à la moitié par une paroi construite pour créer une seconde pièce occupée par une autre prostituée, et ainsi doubler les gains. Sous cette demi-fenêtre, une couche étroite où République gisait sur un matelas de son grouillant de punaises. Un rideau accroché à un fil courait le long de la pièce, séparant cette partie “privée”, si l’on pouvait dire, de la zone

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