CHAPITRE VI La mort d’un couguarQuoique nous eussions franchi cinq milles depuis l’endroit où nous nous étions arrêtés pour tirer. Les pigeons, cependant leur vol continuait à passer au-dessus de notre campement, toute la nuit nous les entendîmes à peu de distance. Une brandie craquait, et c’étaient, par milliers, les battements d’ailes des oiseaux délogés ou effrayés par celle chute. Parfois les battements recommençaient sans cause apparente. Sans doute un grand-duc ou un chat sauvage qui se glissait parmi les pigeons, et dont l’attaque silencieuse leur causait ces alertes répétées. Avant de nous coucher, l’un de nous proposa de faire une chasse aux flambeaux, mais comme nous n’avions sous la main ni pommes de pin ni branches propres à servir de torches, nous dûmes renoncer à cette idée.