C’était un de ces endroits perdus qu’on rencontre encore sur la mer affairée, de même que sur terre on débouche parfois sur les maisons assemblées d’un hameau qu’ont respecté l’agitation des hommes, leurs désirs, leurs pensées, et que le temps lui-même semble avoir oublié. L’existence de générations sans histoire s’était passée près de ces îles, et une multitude d’oiseaux de mer, qui se précipitaient de tous les coins de l’horizon pour venir dormir sur les rochers extérieurs du groupe, n’avaient cessé de dérouler les évolutions convergentes de leur vol en longues et sombres banderoles qui se détachaient sur l’éclat du ciel. Le nuage palpitant de leurs ailes avait plané et s’était abaissé au-dessus de ses pointes rocheuses, au-dessus de rochers élancés comme des clochers ou trapus comme des