L’heure prévue, l’heure de la séparation allait sonner. Les fanfares éclatantes qui retentissaient à l’extrémité de l’avenue de Grand-Tombe, l’annoncèrent à la triste mère des deux jumeaux :
– Mon Dieu ! s’écria-t-elle en pâlissant ; ils viennent m’arracher mon fils !…
Et comme elle avait pressé contre son cœur Louise retrouvée, de même elle y pressa Roger, qu’elle devait perdre. Quelques instants auparavant, elle avait tressailli de joie ; maintenant, c’était avec douleur qu’elle frémissait ; et s’il est vrai que le malheur se traduit en mouvements plus passionnés que le bonheur même, le b****r maternel qu’elle donnait à son fils, fut plus brûlant que le b****r donné à Louise triomphante.
– Moi ! vous quitter, ma mère !… murmura Roger avec effroi.
– C’est le roi ! répondit madame…
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