J'ai si mal de la voir ainsi.

1386 Words
Emilienne   Je ne sais pas ce qu'il se passe mais depuis que Erika est arrivée, je trouve Louis très bizarre ; On dirait qu'elle le met mal à l'aise. Voilà que maintenant, je ne peux même pas finir le travail que j'ai à faire parce que la maman de Louis vient de m'appeler pour me dire qu'il a été arrêté pour une histoire avec Erika. Je laisse tout tomber pour aller m'enquérir de la situation. J'arrive au commissariat où je trouve Flore la maman de Louis et Michèle sa copine. On ne leur a pas permis d'entrer ; je ne sais pas pourquoi. Alors, je vais me présenter comme étant la mère de Louis en exigeant de le voir. Je ne comprends vraiment pas comment ils en sont arrivés là. Je connais Louis, il ne serait même pas capable de faire du mal à une mouche. Ce n'est pas pour rien que je lui fais confiance et le considère comme mon fils. Il a bien fait ses preuves. Pour ce qui est d'Erika, je ne sais vraiment pas quoi dire.   Quelques instants plus tard, Louis est conduit dans la salle où nous nous trouvons. Sa mère et sa copine se jettent sur lui. Je les laisse un moment puis je demande à parler avec Louis seule ; ce qu'elles comprennent puisqu'elles s'en vont tout de suite après.   - Louis qu'est-ce qui s'est passé ? Lui demandais-je. - Madame si je vous dit que moi même je comprends, c'est que je vous mens. Répondit-il complètement dépassé par la situation. - Mais il paraît que c'est une histoire avec Erika qui t'a conduit là. Comment cela se fait ? Lui demandais-je à nouveau en essayant de comprendre. - Je ne sais pas ce qui se passe avec elle mais excusez moi, elle n'est pas très normale cette fille. Me dit-il sans détour.   Il me raconte alors tout ce qui s'est passé depuis l'arrivée de d'Erika. La soirée où ils sont sortis, le renvoi de Michèle et l'incident d'aujourd'hui. Je ne peux pas croire qu'Erika en soit arrivée jusqu'à ce point.   - Il faut que vous me croyiez, tout ce que je vous ai dit est vrai... Ajouta Louis. - Je te crois ! Lui répondis-je sans un brin d'hésitation. - Vraiment ? Fit-il un peu surpris. - Oui et crois-moi, je vais régler cette histoire dès aujourd'hui même.   Je sors de là et demande à mon chauffeur de me conduire jusqu'à chez moi en espérant qu'elle y soit. Je vais appeler son père plus tard, pour le moment je vais m'occuper de cette affaire personnellement.   Lorsque j'arrive à la maison, je trouve la bonne dame assise dans le salon en pianotant son téléphone. Quand elle me voit, elle dépose son téléphone et vient vers moi.   - Maman ça tombe bien que... Je ne la laisse pas finir sa phrase et lui assène une gifle qu'elle n'est pas prête d'oublier. - Tu me connais Érika ? Lui demandais-je en colère. - Qu'est-ce qui t'arrive maman ? Fit-elle apeurée.   Elle a raison d'avoir peur la petite ; elle ne sait pas encore ce qui va lui arriver. - Tu vas bientôt comprendre. Lui répondis-je     J'appelle le gardien et le chauffeur qui m'aident à la maintenir sur une chaise pendant que je vais chercher une corde pour l'attacher ; mais avant je me débarrasse de mon sac et de mes bijoux. Lorsque je finis de l'attacher, je demande aux employés de sortir. Je crois qu'on a besoin d'avoir une discussion seule à seule.   - Maman je t'en prie, arrête ! Me supplie t-elle en pleurs. - Tu as eu pitié de cette jeune fille toi lorsque tu lui as fait perdre son boulot ? Tu te prends pour qui pour décider de ce qui est bon ou mauvais ? - Maman, je suis désolée ! Je peux tout arranger ! - Mais bien-sûr que tu vas tout arranger et je vais m'en assurer. Dis-je en prenant le fouet. - Maman s'il te plaît ne fais pas ça ! Me supplie t-elle.   Je la regarde et j'ai mal ; mal de voir la personne qu'est devenue ma fille. Je pensais pourtant qu'on avait traversé cette étape.   - Mais pourquoi Erika ? Pourquoi tu fais ça ! J'ai beau essayé de comprendre mais je n'y arrive pas. - Moi, je l'aime maman mais c'est lui n'arrête pas de me repousser. Il préfère cette idiote à moi. Dit-elle en me regardant droit dans les yeux.   Cette fois, je souris nerveusement ; c'est clair ma fille est folle. Sans qu'elle ne s'y attende je lui assène une autre gifle.   - Cette idiote comme tu l'appelles est une belle jeune femme et battante. Elle ne mendie pas l'amour d'un homme, elle ne triche pas pour avoir un homme, elle ne couche pas avec un homme juste pour faire du mal à quelqu'un, elle n'embrasse pas n'importe qui dans les boîtes de nuit et tu sais la meilleure, elle ne se d****e pas. Voilà pourquoi tu la détestes parce qu'elle est mieux que toi. - Arrête maman s'il te plaît ! Je la regarde pleurer et je me mets à pleurer à mon tour. Je suis dépassée...   - Je pensais qu'on en avait fini avec toutes ces histoires ? Fis-je à bout. - J'ai arrêté maman, je te jure ! S'il te plaît, détache Moi ! - Non tu n'as pas arrêté ! Tu es restée la même qu'il y a deux ans et tu nous a menti en nous faisant croire que ça allait mieux alors que non ; c'est pire maintenant. Les méthodes des blancs ne fonctionnent pas apparemment alors je vais la faire à la camerounaise... Il y a deux ans, cette jeune fille a failli mourir parce que comme Michèle, elle était un obstacle pour tes plans macchiavéliques. Elle a failli mourir Erika, tu as failli la tuer ! Non mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Est-ce que tu réfléchis au moins avant d'agir ? Qu'est-ce que tu gagnes à faire tout cela ? Je ne te comprends pas... Essayais-je de comprendre. - Maman, je l'aime ! Je te promets que cette fois c'est différent. - Différent ? Des gens en souffrent... Encore ! C'est quoi cet amour que tu as qui détruit ? Ce n'est pas de l'amour mais de la maladie. Tu es malade. - Non maman, ne dis pas ça, je l'aime !! Tu es jalouse comme tous les autres... Vous ne voulez pas que je sois heureuse, vous ne m'aimez pas, personne ne m'aime. Fit-elle en criant. - Mais ce n'est pas de l'amour ! Lui dis-je complètement dépassée.   Elle se met à pleurer et ça me fend le coeur. J'ai si mal ; je vois bien qu'elle a un problème mais je ne peux pas l'aider. Je me sens impuissante. Mais je comprends que ce n'est pas ainsi que je réussirai à la faire changer alors je décide de la détacher. Elle se jette dans mes bras. - Je te jure maman, je suis désolée ! Je vais changer. Laisse moi tout arranger. Ne me déteste pas s'il te plaît ! Me dit-elle en larmes.   Je la sers fort dans mes bras. Malgré tout elle reste ma fille et j'ai une part de responsabilité dans ce qui lui arrive. Je compte bien tout faire pour l'aider.   J'ai si mal de la voir ainsi.   ********   Finalement Erika a pris conscience de la bêtise qu'elle a fait et c'est ensemble que nous retournons au commissariat pour qu'elle retire sa plainte. Louis est directement relâché. Je m'excuse une fois de plus pour le tort que leur a causé Erika qui s'excuse également mais je ne m'arrête pas là car il faut bien réparer le mal qui a été fait. Je leur propose à Michel et Louis de passer me voir le lendemain. J'ai décidé de prendre en charge les frais de leurs concours et tout ce qui va avec ; je crois que c'est la moindre des choses après tout ce qui vient de se passer.   Heureusement tout est bien qui finit bien... Je remercie Louis et Michèle qui ont accepté de pardonner à Erika et on finit même la soirée dans un restaurant pas loin de là.   Je suis contente que tout se soit finalement arrangé.    
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD