Dans les premiers jours de janvier, Clotilde assista, sans le vouloir, à une scène qui lui serra le cœur. Elle était devant une des fenêtres de la salle, à lire, cachée par le haut dossier de son fauteuil, lorsqu’elle vit entrer Pascal, disparu, cloîtré au fond de sa chambre, depuis la veille. Il tenait, des deux mains, grande ouverte sous ses yeux, une feuille de papier jauni, dans laquelle elle reconnut l’Arbre généalogique. Il était si absorbé, les regards si fixes, qu’elle aurait pu se montrer, sans qu’il la remarquât. Et il étala l’Arbre sur la table, il continua à le considérer longuement, de son air terrifié d’interrogation, peu à peu vaincu et suppliant, les joues mouillées de larmes. Pourquoi, mon Dieu ! l’Arbre ne voulait-il pas lui répondre, lui dire de quel ancêtre il tenait, p