VI-1

3078 Words

VIDes jours s’écoulèrent. Octobre fut d’abord splendide, un automne ardent, une chaude passion d’été dans une maturité large, sans un nuage au ciel ; puis, le temps se gâta, des vents terribles soufflèrent, un dernier orage ravina les pentes. Et, dans la maison morne, à la Souleiade, l’approche de l’hiver semblait avoir mis une infinie tristesse. C’était un enfer nouveau. Entre Pascal et Clotilde, il n’y avait plus de querelles vives. Les portes ne battaient plus, des éclats de voix ne forçaient plus Martine à monter toutes les heures. À peine se parlaient-ils, maintenant ; et pas un mot n’avait été prononcé sur la scène de la nuit. Lui, par un scrupule inexpliqué, une pudeur singulière, dont il ne se rendait pas compte, ne voulait pas reprendre l’entretien, exiger la réponse attendue, un

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