XVPhilippe et Jacques auraient bien voulu continuer à s’entretenir avec le capitaine. Ils restaient préoccupés du sort que les évènements avaient pu faire à la navigation de la mer Rouge et de l’isthme de Suez. Mais, devant le congé, très cordial d’ailleurs, qui leur était donné, ils ne pouvaient pas insister. – Si nous allions voir le commissaire, dit Philippe ; il nous mettrait sans doute au courant de ce qui est advenu de l’œuvre de Ferdinand de Lesseps. Il me souvient qu’au temps passé, l’Angleterre voulait s’en emparer, et toutes les nations maritimes, pour éviter cet accaparement, rêvaient de conquérir, sur un point quelconque des détroits, une langue de terre, afin d’établir une forteresse ; ce qui aurait donné à chacune d’elles un droit de « veto » sur la circulation des navires…