CHAPITRE II. – Hors du manoir.La matinée suivante n’apporta aucun changement dans les projets élaborés ce soir-là par l’oncle Joseph. Au sein de l’espèce de chaos qu’avaient produit dans son intelligence les récits et les plans de sa nièce, une idée simple avait fini par se dégager : c’est que Sarah était opiniâtrement résolue à se placer, sinon dans un péril positif, au moins dans une situation fort chanceuse. Une fois convaincu de ceci, tous ses instincts affectueux se réveillèrent à la fois, son besoin de dévouement se fit jour, et de là sa ferme détermination de ne pas laisser partir Sarah toute seule. Il s’y réfugia comme dans le meilleur abri contre toutes les anxiétés, les perplexités, le vague malaise, les craintes enfin, où l’avaient jeté la physionomie de sa nièce, le langage ten