Elle était belle incomparablement. Son front d’Italienne, pur et noble comme un marbre, avait une auréole de grave tristesse. « Ce n’est plus pour moi que vous viendrez, Giovanna ! dit M. Schwartz d’un accent plaintif. C’est pour votre fille ! » Elle ne répondit point, mais un splendide sourire, traduisant l’amère souffrance de son cœur, s’ébaucha sur ses lèvres. « Pour sa fille ! répéta M. Lecoq, c’est juste… mais pour elle aussi, un petit peu. » Le regard qu’elle lui jeta lui fit baisser les yeux. « S’il se fût agi autrefois de l’échafaud, prononça-t-elle lentement et tout bas, mais de cet accent qui scande chaque syllabe mieux que ne ferait un cri, j’étais prête, je le jure, prête à mourir avec André. J’ai mérité pourtant d’être insultée par vous, car j’ai été lâche… lâche contre l