Chapitre 4 En cette fin d’après-midi, Garance Merlot profitait des derniers rayons chauds du soleil, sur la terrasse de son ami Jean-François Manac’h. Le jeune homme, élégant dans son pantalon de toile beige et sa chemise lavande, s’approcha d’elle, un panier de roses anglaises dans une main, un sécateur de l’autre. — Je t’ai cueilli quelques spécimens de ma collection. Tu me diras celles qui se plaisent le mieux chez toi. — Et sans doute, tu sauras par là même qui je suis ? suggéra Garance, taquine. La passion de Jean-François pour les roses était institutionnelle. Il connaissait mieux la vie parfumée de Graham Thomas, de Gertrude Jekyll, de Constance Spry ou d’Othello que celle, inodore pour lui, de la plupart de ses semblables. Garance, dans son échelle de valeurs, se situait juste