Yvon espéra avoir rendu son ton convaincant. Lui-même doutait de la véracité de ses propos. Dévoré par une passion destructrice, Pierrick était tout à fait susceptible d’avoir supprimé ce qu’il considérait comme son bien. Les hoquets de Lorette s’espacèrent. Elle paraissait l’avoir cru… C’était toujours ça. Toutefois, un mot prononcé par Pierrick résonnait aux oreilles de son frère : « Votre avorton… » Pensait-il que Lorette était enceinte de ses œuvres ? Idiot… Logique, pourtant… Cela expliquait sa haine de forcené à leur encontre. Yvon essaya de clarifier ce point. — Mais qu’est-ce que tu t’imagines ? Que ta femme est enceinte de moi ? Tu es malade ou quoi ? — Ouais… Essaie de faire le malin… Plus hypocrite que toi, tu meurs… Heureusement, un ami m’a ouvert les yeux. — Qui a pu te