JEAN PARVINT À ENFLAMMER LE BOIS.CHAPITRE III L’épave du « Saint-Jacques »La seconde nuit des naufragés se passa, comme la première, dans leur grotte. Elle ne fut pas troublée et au jour levant, comme la veille, ils commencèrent l’exploration du rivage. Elle leur réservait des surprises. La première fut de constater que la mer avait moins décru que la veille, preuve que le jour de la plus forte marée était passé. En revanche, elle avait jonché la plage de débris de toute sorte, arrachés évidemment à la carcasse du malheureux steamer qui les avait portés : vergues et cordages, fragments de hunes, morceaux des mâts eux-mêmes, planches du bordage indiquant que le navire avait dû s’éventrer sur quelque roche voisine. « Tout cela, dit Jean, me démontre qu’un courant puissant affleure notre