Elle resta devant le comptoir, regardant les plats, les uns après les autres, disant de sa voix fluette : – On ne sait plus que manger. Quand l’après-midi arrive, je suis comme une âme en peine pour mon dîner… Puis, je n’ai envie de rien… Est-ce qu’il vous reste des côtelettes panées, madame Quenu ? Sans attendre la réponse, elle souleva un des couvercles de l’étuve de melchior. C’était le côté des andouilles, de saucisses et des boudins. Le réchaud était froid, il n’y avait plus qu’une saucisse plate, oubliée sur la grille. – Voyez de l’autre côté, mademoiselle Saget, dit la charcutière. Je crois qu’il reste une côtelette. – Non, ça ne me dit pas, murmura la petite vieille, qui glissa toutefois son nez sous le second couvercle. J’avais un caprice, mais les côtelettes panées, le soir,