Gavard avait perdu sa femme, rue Saint-Jacques, quelques mois après le coup d’État. Il garda la rôtisserie jusqu’en 1856. À cette époque, le bruit courut qu’il avait gagné des sommes considérables en s’associant avec un épicier son voisin, chargé d’une fourniture de légumes secs pour l’armée d’Orient. La vérité fut qu’après avoir vendu la rôtisserie, il vécut de ses rentes pendant un an. Mais il n’aimait pas parler de l’origine de sa fortune ; cela le gênait, l’empêchait de dire tout net son opinion sur la guerre de Crimée, qu’il traitait d’expédition aventureuse, « faite uniquement pour consolider le trône et emplir certaines poches ». Au bout d’un an, il s’ennuya mortellement dans son logement de garçon. Comme il rendait visite aux Quenu-Gradelle presque journellement, il se rapprocha d’