XXIV2 février. Donc, nous restons ici jusqu’au printemps, c’est-à-dire environ deux mois encore, car il faudra sans doute le soleil d’avril pour fondre ces glaces, là-bas, qui nous ferment la sinistre entrée du Peïho. Et il ne s’annonce guère, le printemps de cette année, même dans la baie si close, si défendue contre les vents de Nord, où notre navire s’abrite. Au contraire nous sommes plus que jamais en pleine saison de bourrasques et de neiges. Or, tout ce Japon, amusant par le soleil, devient pitoyable, dès qu’il est boueux, ruisselant et transi. Du reste, on meurt comme mouche, à Nagasaki dans ce moment ; entre deux grains, dès que le soleil d’hiver se montre, les gracieux cortèges de messieurs les morts et de mesdames les mortes se hâtent vers la nécropole de la montagne ; on en t