XXIVendredi, 25 janvier. Le temple du Renard devient depuis quelques jours un de mes lieux de pèlerinage habituels. Un chemin d’ombre verte, dans un repli de montagne, vous y conduit en grimpant comme un escalier au bord d’une petite cascade alerte et glacée. Il y a quinze ans, j’avais pu vivre tout un été à Nagasaki sans le connaître, et je ne l’aurais pas découvert cette fois non plus, sans les emblèmes religieux échelonnés à diverses hauteurs parmi les branches, le long du sentier presque clandestin. Ces emblèmes sont des renards blancs, assis sur des socles, – des renards fantastiques, bien entendu, des renards déformés par l’imagination japonaise et traduits sous les traits de maigres bêtes aux oreilles de chauves-souris, montrant les dents avec un de ces rires à ne pas regarder, co