L’HISTOIRE DE TOM SMART, LE COMMIS VOYAGEUR. Par une soirée d’hiver, au moment où l’obscurité commençait à tomber, on aurait pu voir sur la route qui traverse le plateau de Marlborough, une carriole, et dans cette carriole un homme qui pressait son cheval fatigué. Je dis qu’on aurait pu voir, et je n’ai pas le moindre doute qu’on aurait vu, s’il était passé par là quelque personne qui n’eût pas été aveugle. Mais la saison était si froide et la nuit si pluvieuse, qu’excepté l’eau qui tombait, il n’y avait pas un chat dehors. Si un commis voyageur de cette époque avait rencontré ce casse-cou de petite carriole, avec sa caisse grise, ses roues écarlates, et sa jument baie à l’allure allongée, un caractère capricieux, qui avait l’air de descendre d’un cheval de boucher et d’une rosse de la pe