Lettre LVIIDes bains du Schwartz-sée, 6 mai, matin, VIII. Les neiges ont quitté de bonne heure les parties basses des montagnes. Je fais des courses pour me choisir une demeure. Je comptais m’arrêter ici deux jours : le vallon est uni, les montagnes escarpées depuis leurs bases ; il n’y a que des pâturages, des sapins et de l’eau ; c’est une solitude comme je les aime, et le temps est bon : mais je m’ennuie. Nous avons passé des heures agréables sur votre étang de Chessel. Vous le trouviez trop petit ; mais ici que le lac est bien encadré, et d’une étendue très commode, vous seriez indigné contre celui qui lient les bains. Il y reçoit dans l’été plusieurs malades à qui l’exercice et un moyen de passer le temps seraient nécessaires, et il n’a pas un bateau quoique le lac soit poissonneux.