Il s’interrompit soudain en se voyant environné par la troupe des lévriers ; et il se mit à imiter les voix gutturales que jette dans les chenils l’homme de la meute. Les chiens devinrent inquiets ; leurs yeux mélancoliques se ravivèrent. Deux d’entre eux, qui étaient restés à l’écart, accoururent avec des bonds allongés par-dessus les arbustes et s’arrêtèrent devant lui, secs et luisants comme des paquets de nerfs dans des gaines de soie. – Ali-Nour ! Crissa ! Nérissa ! Clarissa ! Altaïr ! Hélion ! Hardicanute ! Veronese ! Hierro ! Il les connaissait tous par leur nom ; et eux, quand il les appelait, semblaient le reconnaître pour leur maître. Là était le lévrier d’Écosse, natif des hautes montagnes, au poil épais et rude, plus dur et plus fourré vers les joues et le museau, gris comme