IV La conversation de la jolie marquise et le plaisir de danser avec mes gros souliers me firent oublier le règlement de l’école. Je rentrai une heure trop tard, et je fus consigné pour quinze jours. Aussitôt libre, ma première visite fut pour Léonce. Je le trouvai tout seul, occupé à s’arracher les cheveux, qu’il avait fort beaux, comme vous savez. « Mon ami, me dit-il d’une voix pitoyable, on m’a cruellement trompé ! – Déjà ! – Mon beau-père est riche comme moi, noble comme moi : il s’appelle Stock en une syllabe, et il possède pour tout bien une vingtaine de mille francs de dettes. – Impossible ! – La chose est hors de doute ; ma femme m’a tout avoué le soir du mariage. Il n’y avait pas cinq cents francs dans la maison. – Mais la maison seule en vaut cent mille ! – Elle n’est pa