La poudre d’infertilité
C’était très tôt dans la matinée qu'Amanda la mère de Pascal se rendit chez Baba, son grand féticheur qui résidait dans l'une des grandes forêts de la Côte d’Ivoire. Baba qui n’espérait pas revoir cette dernière de sitôt à cause des désordres qu’elle avait semés il y a de cela trois mois dans son sanctuaire, fut surpris que c’était elle, celle qui était venue le voir. Il lui demanda de s’asseoir sur le tronc d’arbre sur lequel elle s’asseyait d’habitude et Baba commença à lui parler.
Baba : Ma fille que me vaut l’honneur de ta visite ? Parce que je me souviens qu’il y ait de cela trois mois que tu étais venue ici pour m’insulter en me disant que je ne sais plus faire mon travail et que tout ce que je t’ai fait pour que ton fils n’épouse pas cette femme que tu détestes, n’a pas travaillé jusqu’à ce que ton fils se soit marié avec cette dernière. Maintenant, que viens-tu chercher encore ici ? Chez moi, Baba, le grand-maître des esprits de cette forêt ?
Amanda perdit le lexique et avait du mal à dire quoi que ce soit. Parce qu’elle avait tellement lancé les paroles déplacées à celui à qui elle venait encore demander de l’aide et la seule chose qu’elle pouvait faire, était de s’allonger par terre pour présenter ses excuses au grand-maître des esprits de la forêt.
Amanda : grand-maître des esprits de cette forêt, je suis vraiment désolée pour ce que je vous ai dit, la dernière fois que je suis venue ici. J’étais sous l’effet de la colère et le mariage de mon fils avec cette femme, m’avait rendu folle. Jusqu’à présent, je ne me sens toujours pas bien. Parce que cette femme n’est pas bien pour mon fils. Elle ne mérite pas mon fils et si je suis venue encore ici, c’est pour que vous trouviez une solution. Je ne veux pas que ce mariage aille loin, si jamais cette femme tombe enceinte, je suis foutu.
Baba : Et qu’est-ce qui te fait croire qu’elle n’est pas enceinte à l’heure où nous parlons ? Ça fera cinq mois jour pour jour que ton fils s’est marié avec cette femme et tu n’as jamais mis tes pieds dans leur maison. À cause de cette femme, tu n’aimes plus sentir ton propre fils et tu parles tout comme si tu es en contact avec eux et que tu sais ce qui se passe chez eux.
Amanda : Vous voulez me dire qu’elle est déjà enceinte ?
Baba : Pas encore, mais cela ne tardera pas.
Amanda : Ne permettez pas que cela arrive alors, Pascal est le seul garçon que j’ai et si jamais cette femme devient la mère de mes futurs petits enfants, nous allons assister à la destruction totale de ma famille. Ce que je ne veux pas. Je veux que vous rendiez cette femme stérile.
Baba : Femme, avant que je ne commence à travailler pour toi concernant cette affaire, je t’avais dit quoi ? Si tu te souviens très bien, je t’ai dit qu’avec l’amour qui existe entre ton fils et cette femme, personne ne peut les séparer. Parce qu’ils sont sans tâche, ils s’aiment, c’est difficile de trouver leur amour, car il est au même summum des deux côtés. Mais tu n’as pas voulu m’écouter.
Amanda : Vous voulez dire que c’est à cause de ça que tout ce que j’ai fait pour les séparer n’a pas fonctionné ?
Baba : Personne ne peut se mettre entre deux personnes que Dieu a unies. Cette femme est la seconde partie de ton fils et rien ne pourra changer cela.
Amanda : Je ne crois pas du tout en ces choses, ce n’est pas parce qu’ils s’entendent très bien qu’il n’aurait pas un point faible qui peut bien les anéantir. Je sais que Pascal va suivre mes conseils lorsqu’il saura que sa femme ne sera pas capable de lui faire des enfants.
Baba : Cette femme n’est pas stérile et tu le sais très bien.
Amanda : C’est pour cette raison que je vous demande de la rendre stérile. Vous allez juste me dire ce dont vous avez besoin et je vais vous les donner dans les secondes qui vont suivre.
Baba : Les couches jetables que cette femme utilise lors de sa menstrues peuvent faire l’affaire. Elle ne donnera jamais naissance à un enfant avant de mourir.
Amanda : Vous êtes sûr baba ?
Baba : À 100 %, mais tu dois savoir que rien n’est sans conséquence, comme tout ce que je te donnais ne marchait pas, nous allons passer à la vitesse supérieure. Ce que tu es sur le point de faire est basé sur des conséquences, dont je suis incapable de te les dire.
Amanda : Qu’est-ce que vous voulez dire par là baba ?
Baba : Ta belle-fille deviendra stérile, si jamais tu réussisses ce que je vais te demander de faire. Mais il y aura un prix à payer.
Amanda : Quel prix ? J’espère qu’il n’y a pas la mort dedans ?
Baba : Je viens de te dire que j’ignore. Donc la question est la suivante, es-tu prête à te lancer dans cette aventure ?
Amanda : Vous avez dit que j’aurai ce que je veux non ?
Baba : Oui elle deviendra stérile comme tu veux.
Amanda : Dans ce cas, je n’ai plus d’autre choix que d’accepter, je suis prête à me lancer dans cette aventure.
Baba : Bien. Prends cette poudre.
Baba tendit une petite feuille d’arbre, contenant la poudre qu'Amanda avait pris chez lui. Après ça, il lui donna les incantations qu’elle allait réciter.
À Cocody…
Résidence de Pascal...
Pascal et Emma étaient en train de prendre leur petit-déjeuner. Emma le nourrissait comme un bébé et ils rigolaient. C’était tout simplement merveilleux, un couple dans lequel les disputes n’avaient pas d’existence.
Emma : Bébé, ouvre bien ta bouche non !!! Tu ne sais pas que tu seras en retard ?
Pascal : Ma reine, n’oublie pas que je suis le boss de moi-même et si ce n’est pas que tu veux aller au boulot, je n’irai pas au boulot aujourd’hui. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis un certain temps, je commence à faire un constat. Est-ce que tu sais que je ne fais que penser à toi tout au long de la journée si je suis au boulot ?
Emma : Oui, et c’est normal. Parce que je suis ta reine et toi mon roi. Maintenant, dis-moi le constat que tu as fait.
Pascal : Ce n’est rien de grave, j’ai juste l’impression que chaque matin, tu deviens encore plus belle.
Emma : Hummm!!! Monsieur avec ses flatteries. Alors si je comprends bien, je suis plus belle qu’hier, c’est bien ça ?
Pascal : Tu as tout compris et j’ai juste envie de te contempler, de sentir ton parfum et de ne pas m’arrêter de te dire que je t’aime. Que tu me rends fou de toi et que sans toi, je ne suis absolument rien.
Emma : Oh mon amour, tu sais que moi aussi, je t’aime et que je ne pourrai pas vivre ma vie sans toi. Tu es mon monde, chéri et je t’aime plus que tout.
Pascal : Mon amour, j’ai appris que certaines femmes deviennent belles si elles sont état c’est vrai ?
Emma : Hummm !!’ Monsieur ne te fais pas d'idées, n’oublie pas que je suis dans mes menstrues.
Pascal : Mais est-ce que j'ai dit quelque chose maintenant ? J’ai juste posé une question, c’est tout.
Emma : Dans tous les cas, je serai très heureuse de tomber enceinte de toi, je veux bien te faire des jumeaux, c’est même classé dans mes premières prières.
Pascal : Je serai tout simplement comblé une fois de plus ma reine, je t’aime.
Emma déposa la tasse de thé et emprisonna les lèvres de son homme. Ils commencèrent à s’embrasser fougueusement et il avait de l’amour qui jaillissait un peu partout. Ils se laissaient aller quand tout d’un coup, le téléphone de Pascal commença à sonner. Il prit le téléphone après être décollé de sa dulcinée et n’arrivait pas à croire que c’était sa mère qui l’appelait. Déjà plus de trois mois que cette dernière ne cherchait plus à avoir de ses nouvelles et ne décrochait pas non plus ses appels téléphoniques.
Pascal : Ma reine, c’est maman.
Emma : Ta mère ?
Pascal : Oui.
Pascal décrocha l’appel.
Pascal : Allô !!! Bonjour maman.
Amanda : Bonjour mon fils comment vas-tu et ta femme ?
Cette question et cette manière de s’adresser à Pascal rendirent ce dernier muet. Il était surpris et commença à se demander s’il s’agissait vraiment de sa mère.
Amanda : Pascal ?
Pascal : Oui maman, je vais bien et ma femme aussi se porte à merveille.
Amanda : D’accord action de grâce, je t’ai appelé pour te dire que je viendrai vous rendre visite ce week-end et si possible, je passerai un peu de temps avec vous. Alors n’oublie pas de dire à ta femme de me réserver les bonnes choses.
Pascal : D’accord maman, cela nous fera plaisir.
Amanda : D’accord mon chéri. Bonne journée à toi.
Pascal : Merci maman et bonne journée à toi aussi.
Pascal avait déposé le portable et commença à se poser des questions.
À suivre…