CHAPITRE VIRien à direEn contrebas de la route, le torrent, jase et rit descendant en sautant sur les marches d’écume pour mourir ou renouveler sa vie dans le grand fleuve. Le soleil de mars traverse et dore son onde pressée, agile, heureuse d’échapper aux engourdissements du froid de l’hiver. D’une terrasse Riette suit en souriant le caprice éternel, les surprises toujours pareilles de ses cascades. La jeune fille est en outre absorbée par une occupation sérieuse, celle de faire sécher à l’air et au soleil sa tête lavée au savon et au bois de panama. Pour cela, elle a, d’un coup de nuque, éparpillé ses cheveux sur son dos et autour d’elle, elle les expose tantôt d’un côté, tantôt de l’autre aux rayons et au vent et cela fait mille jeux de la lumière dans la diversité des nuances. Çà et là