CHAPITRE PREMIERSon sangMme de Palinges eut un sursaut désagréable en apercevant dans le bureau du Palace, Moreau qui semblait la guetter. C’était la troisième fois depuis deux jours qu’on lui présentait sa note et elle prévoyait une discussion sans aménité. Pourtant l’air humble et contrit du patron la rassura, quand il demanda d’une voix timide : – Est-ce que Madame la Marquise voudrait m’accorder un petit moment d’entretien ? Elle toisa le patron du haut de sa grandeur, disant : – Je suis un peu pressée, mais enfin si je puis vous obliger. Dans le bureau, meublé comme un salon, l’Américaine attendait et Mme de Palinges perdit un peu de son assurance en apercevant cette tête blonde et carrée, d’une fraîcheur qui tournait à l’incarnat et cette large denture consolidée d’or sur laquell