CHAPITRE IIILes ZeppelinsMon cher papa, Rassure-toi, les Zeppelins sont venus, ils ont survolé Paris, mais je suis saine et sauve, personne de ceux que tu aimes n’a été blessé ; Alfred vient de venir me voir ce matin, tout va bien. Je dormais d’un profond sommeil, un peu fatiguée de ma journée d’hôpital, quand tout d’un coup je me réveille avec je ne sais quelle inquiétude et quelle vague appréhension. Hier en rentrant, en tram, Marie m’avait dit : « Tu ne trouves pas que c’est un ciel à Zeppelin, je parie qu’ils viendront ce soir ». Elle n’en savait rien du tout, mais elle parlait avec une assurance de Pythonisse et cela m’avait impressionnée. Plus de sommeil vers une heure, impossible de dormir avec cette pensée dans la tête. Je me tourne et me retourne dans mon lit, écoutant la nuit,