Il le fallait

4575 Words
Milan IVANOVIĆ Elle était là à me fixer dans le blanc des yeux comme si elle ne savait pas de quoi je parlais. Ma colère ne faisait que grimper face à cet air innocent qu'elle a pris. Elle sait parfaitement où elle a fauté. Pourtant elle attend que ce soit moi qui le lui dise. Je peux comprendre qu'elle puisse s'inquiéter. Cette discussion, elle aurait dû l'avoir avec moi et non avec son frère. La décision c'était à nous deux de la prendre et non à elle seule. - Ne fait pas celle qui ne comprend pas Kyra. Parce que tu vas encore plus m'énerver que je ne le suis là maintenant. Et après tu ne vas pas aimer la suite. Ton frère m'a tenu à l'écart de presque toutes nos activités. A chaque fois, il me sort une excuse des plus debiles pour justifier son choix. Et s'il te plaît, ne me dit pas que tu n'es pas au courant de tout ça. Je ne te croirai pas, je la pointa du doigt en elevant la voix, vu que c'est toi qui le lui as demandé. - Je n'ai pas demandé expressément à mon frère de te virer de VOS... affaires comme tu sembles le penser. Je lui ai juste exposé mes craintes. - Ah oui ! Et comme toujours Alex exécutes les ordres de la princesse. Tu veux faire quoi Kyra ? Tu veux montrer quoi à qui ? Ce que je suis te dérange tant que ça ? Tu as honte d'être la femme d'un homme qui fait parti d'un cartel toi la grande avocate défenseuse des droits humains que tu es ? C'est quoi ton foutu problème ? Kyra se touchant le front. - Ce n'est pas ça Milan. Je m'avance vers elle, des plis sur mon front. - Ce n'est pas ça. Alors c'est quoi bordel de merde ? Tu es ma femme maintenant. Tu comprends ça ? MA femme. Ton devoir c'est de me soutenir. Pas d’agir dans mon dos, vociférais je. Elle recule et regarde notre fille par terre alors que ses larmes montaient. La pauvre petite, elle était en train de nous sourire bêtement. Elle ne sait rien de ce qui se passe en ce moment entre sa mère et moi. Je les laisse et sors par derrière. Je vais me poser au bord de la piscine, enlève mes bottes, retrousse les pieds de mon pantalon et trampe mes pieds dans l'eau en les faisant bouger lentement. Ça m'aidera sûrement à me calmer. J'y suis resté plus d'une heure dans cette position cherchant à faire le point. Elle est venue et a fait pareil que moi. A peine ses pieds ont touché l'eau qu'elle a poussé un cri. - Tu aurais dû me dire que l'eau était aussi froide. - Tu n'as pas demandé Kyra. Elle se blottit contre moi. - Bébééé ! Te fâche pas. Je suis tout simplement inquiète. - ... - Milan chou ! - Arrête Kyra. Si tu veux rester là, tu gardes le silence. Elle se redresse et fait la moue. - Tu peux ne pas comprendre ce qui m'a motivée à le faire. Ce n'est peut être pas justifié selon toi. Mais, il le fallait mon amour. J’ai peur Milan. Tu comprends ça ? J'ai peur. Mon intervention est de touut ce qui est légitime. - Kyra ! - Non Milan, il faut que quelqu'un te dise les choses en face. Tu as une fille maintenant. On est parent. Parent, tu entends ? Ce n'est pas pareil qu'avant. Tu ne peux pas agir comme si ce n'était rien. - Quand tu as peur tu fous quoi ? Tu viens me voir moi... ton mari. Et on discutera. Parce que oui. Je suis ton mari Lexa. Le père de ta fille. Cela te sors de la tête ? Ou, serais tu en train de me dire que je suis un mauvais père pour ma fille Kyra ? Suis je un mauvais mari selon toi ? Aurais tu voulu avoir quelqu'un d’autres dans ta vie ? - Ce n'est... - Quoi ? Ce n'est pas quoi ? Mets toi en spectatrice. A quoi cela ressemble? - ... - Tu me traites comme si j'étais un inconscient qui ne sait pas protéger sa famille. N’ai je pas tout fait pour te mettre à l’aise ? T'est il déjà arrivé quelques chose de grave depuis que je t'ai mise dans ma maison ? Qu’as tu manqué avec moi ? Qu'est ce que tu avais avec ton frère que tu as perdu avec moi ? - Non Milan. Je n'ai pas dit que tu ne sais pas protéger qui que ce soit. C'est juste que tu es habitué à ne te soucier que de toi. Tu es un solitaire Milan.Tu as vécu tellement longtemps ainsi que... - Assez ! Assez Kyra. Tu racontes n'importe quoi. Vous êtes ma famille et je vous aime toutes les deux. Toi même tu sais que je serai prête à donner ma vie pour vous deux. Alors je ne comprends pas pourquoi tu t'es mêlée de tout ça. Il fallait me laisser gérer. J'avais la situation en main. - Il n'est pas question de toi Milan. Tu n’es plus seul. Alors arrête de réfléchir comme un solitaire. J'enlève mes pieds de la piscine et je m'en vais. Elle me suit. Je ne m'arrête pas pour autant. Tellement je suis en colère qu’il me faut arrêter cette conversation au risque de tout voir déraper. J'entre dans mon bureau et m'enferme à l'intérieur. Elle frappait à la porte. Je n'en fis pas cas. Elle finira par se fatiguer et s'en ira m’étais je convaincu. Ce soir là, j'ai dormi dans mon bureau. En me réveillant j'avais des courbatures partout le corps. Le canapé du bureau n'est pas comparable à un bon lit malheureusement. Alors, très tôt le matin, je suis sorti marcher un peu histoire de me dégourdir le corps. Comme d'habitude en rentrant j'observe les alentours. Rien à signaler dans les parages. Je rentre à l'intérieur. Kyra était déjà prête pour son travail. Son tailleur noir sur mesure, ses talons aiguilles, elle est vraiment magnifique ma femme. Des jours comme ça me rappelle qui j'ai épousé. Elle jouait avec notre fille qu'elle tenait sur ses cuisses. Elle m'attendait sûrement. - Jade m'a prévenue qu'elle aurait du retard. Tu pourrais rester avec notre fille jusqu'à ce qu'elle arrive ? J'ai une rencontre prévue de très tôt ce matin. Et je ne vais pas pouvoir rester avec elle. - Je sais encore m'occuper de ma fille Kyra.Tu peux partir tranquille. - Je l'ai déjà nettoyer. Je lui ai déjà donné à manger. Et je... - Ok. Elle roula des yeux, ramasse ses affaires et s'en va. Je prend ma fille dans les bras et l'emmène avec moi là hauts. J'étais en sueur et j’avais besoin de prendre ma douche. Je la mets dans mon lit, arrange des taies d'oreiller pour la maintenir en place et en profite pour aller prendre ma douche. Tout en me frontant le corps, je ruminais encore ma rage contre Kyra. Elle n’est pas partie d’une mauvaise intention je peux la comprendre. Ce que je n’accepte pas c'est qu'elle se permette de faire les choses dans mon dos. En revenant je retrouve ma fille qui s'agite en essayant d'attraper l'horloge sur la table de chevet. Je la prend avec moi en lui parlant. - Tu cherchais quoi mon amour ? Hmmm ! Tu veux un jouet bébé ?Je portai sa petite main à ma bouche. Tu vas jouer avec papa ? Quand je pense que Kyra a des doutes sur mon implication dans la vie de ma fille et mes capacités à les protéger, ça me fout la rage. Je la repose encore sur le lit et je m’en vais trouver sa poussette. Je reviens avec dans ma chambre et je la pose dans sa pousette. Elle est toute contente. Je la regarde qui essaie de la faire bouger en poussant de toutes ses forces. La voir comme ça, si épanouie, cela fait partie de mes plus grandes joies. J'oublie même la récente bêtise de sa mère. Elle a tout de même fait de moi un père responsable. Elle m’a offert la seule chose que j’ai toujours voulue avoir "ma propre famille”. Perdu dans mes pensées, j’ai raté le premier appel de Luan. Ce n’est que la deuxième fois que j'ai décroché en gardant ma fille dans mon champ de vision. - Oui Luan ! Tu as eu ce que je t'ai demandé ? - Oui. Dès demain on va t'envoyer quelqu'un. - Parfait. Merci Luan... Comment ça se passe avec la fille qui avait fait une overdose ? - C'est déjà réglé de ce que le boss a dit. - Bien. J'espère que ça l'est vraiment. Tout comme j'espère aussi que ton homme est fiable. - Il l'est. Fais moi confiance. Je m'en porte garant. - Il a intérêt. Je vais lui confier ma famille tout de même. Il faut un minimum. Et toi tu t'es porté garant. Ce qui signifie que quoiqu’il fasse, s'il devait s’enfuir, tu répondras à sa place. - Je connais le type. C'est quelqu'un de fiable. En plus, il est très discret. Ta femme ne se doutera même pas que c'est un agent de sécurité et non un simple gardien. Je t'en donne ma parole. - Parfait dans ce cas. Je verrai de moi même. Aujourd'hui, je n'irai pas à l'entreprise. Je vais en profiter pour passer du temps avec ma fille. Ce n'est pas tous les jours que je trouverai du temps pour passer un moment privilégié avec ma petite princesse. Alors, j’en profite. Je vais à la cuisine prendre de quoi manger, prepare un biberon pour Yeleen. Je range tout dans un panier. Puis, moi et ma petite dulce, on sort de la maison. A la naissance de Yeleen, on a fait construire une petite choucoune dans le jardin. C'est une petite maisonnette ronde sans clôture. Ainsi, elle laisse passer l'air aisément. Je pose mon panier par terre et on s'installe elle et moi dans le jardin. On va passer une journée en amoureux tous les deux. C'est notre moment détente à nous. Je suis en totale admiration en face de ma fille. C'est pour elle et ma femme si je vis aussi posément. Quoique je n'aime pas ce qu'a fait Kyra dans mon dos. Elle aurait pu m'en parler directement. On aurait trouvé une solution moins draconienne. Au lien de cela, elle est allée se plaindre à Alex. Je trouve que je prenais déjà moins de risques depuis que je la connais. Je m'accroupi devant ma fille. - J'étais fâché contre maman. Maintenant c'est elle qui est fâché contre moi ma puce. On fait quoi pour maman ma petite princesse ? Ses yeux verts ne fixent que les jeux accrochés à sa poussette. Je parle doublement dans le vide. De un, elle ne comprend rien à ce que je raconte. De deux, elle ne s'occupe plus de moi depuis qu'elle a retrouvé ses jouets. Ce qui n'est pas bien grave. J'aime juste lui parler. Je veux qu'en grandissant que ma fille soit aussi proche de moi pour venir me parler de tout. Raison pour laquelle je commence dès maintenant. Jade est arrivé aux environs de 10 heures. Heureusement car Alex a demandé que je passe chez lui discuter d'un je ne sais quoi. J'espère que Kyra n'est pas allée se plaindre de moi à son frère une autre fois. Ce serait la fois de trop. Je laisse Yeleen en compagnie de Jade. Je caresse la tête de ma fille alors que Jade la tenait dans ses bras. - Papi doit sortir ma fleur. On remet notre journée en amoureux à une autre fois. D'accord ? Tu es d'accord avec ton papa ? Tu sais, tu peux toujours l'emener dehors de temps en temps afin qu'elle prenne l'air. Elle adore être au soleil. Sois juste prudente avec elle. Ne reste pas trop dehors et ne va pas près de la piscine. - D'accord monsieur IVANOVIĆ. Je voudrais aussi vous dire que je pourrais rester plus ce soir pour rattraper les 2 heures de ce matin. - Ce n'est pas vraiment un problème Jade. Tu en avais besoin de ces 2 heures. On te l'a accordé. Je ne vais pas le déduire de ton salaire ou te demander de compenser. Mais bon, de toute façon, vois ça avec ma femme. J'y vais. Moi qui pensais rester chez moi aujourd'hui avec ma princesse, je m'en vais écouter ce qu'Alex avait à me dire. Aleksandar Vuk Ivan PETROVIĆ Depuis nos débuts Milan a toujours été mon bras droit partout et en tout. Travailler en le mettant de côté n'est pas aussi facile qu'il peut le croire. Mais il le fallait. Les inquiétudes de sa femme sont légitimes. Quoique c'est le fait que ce soit ma sœur qui m’a fait prendre cela en considération. Pour l'heure, Milan est père. Il m'a fallu apporter des changements dans l’effectif. Ma nièce a besoin de garder ses deux parents en vie. Pour avoir vécu sans les miens, je sais ce que ça veut dire. Et je comprends très bien les inquiétudes de ma sœur à ce sujet. Car elle aussi elle a vécu la même chose. Elle m'avait moi. Mais ce n'est pas du tout pareil. Sans compter le fait que j'ai presque toujours été absent au quotidien. Je me pose devant la télé afin de visionner mon émission sur les nouvelles decouvertes en neurosciences. Je ne suis pas adepte de la télévision. Mais certaines émissions attirent toute mon attention. Aujourd'hui, on parle de la narcolepsie et de ses conséquences sur la vie quotidienne des personnes qui en souffre à travers le monde. - Bonjour à tous et à toutes. Toujours avec vous, le neurochirurgien BERNARD Anthony. Aujourd'hui l, on va parler d'un sujet assez connu de tous. La narcolepsie ou maladie de Gelineau. Beaucoup de personnes dans le monde entier sont atteint de cette pathologie. Elle est très invalidante et requiert de la personne une réaménagement de son quotidien. On ne saurait fermer les yeux et continuer de l'ignorer. Mes yeux rivés sur l'écran, je suis tout ce qui se dit avec une attention soutenue. - Alors pour commencer, la narcolepsie c'est quoi ? La littérature nous dit que la narcolepsie c'est un trouble du sommeil qui est caractérisé par un sommeil nocturne de durée normale mais de qualité médiocre, une somnolence diurne excessive et des endormissements irrépressibles qui peuvent survenir à tout moment de la journée, et ceci même en pleine activité. Lindsay passe et repasse tout près de moi. La connaissant, j'en conclus qu'elle veut me dire quelques chose. Mais elle n'ose pas. Je la laisse donc se décider de quand ce sera le bon moment pour le faire. Je me reconcentre sur l'émission. Elle m'a fait rater plein de chose avec son agitation inutile. - Ce qui nous interesse aujourd'hui, ce sont les avancés effectuer par la science dans le cadre de nos recherches sur le sujet. On est tous d'accord que les nouvelles avancés dans la sphère médicale sont d'une importance capitale. On parle tout de même de vie humaine. Lindsay continue son manœuvre. Ce qui me deconcentre à chaque fois. Mais, je continue de faire celui qui ne voit pas. - Des chercheurs de l'université de Copenhague ont trouvé que les patients souffrant de narcolepsie ont dans leur sang quelques chose en commun. Ce petit quelque chose est justement des lymphocytes T auto-réactifs. Cette découverte suggère alors que ce trouble du sommeil est une maladie auto-immune. De ce fait, cela va permettre à nos chercheurs d'envisager de nouveaux traitements un peu plus spécifique. Espérons que dans un avenir proche on sera capable de combattre activement ce mal. Pourquoi pas l'éradiquer.... Il termine sa présentation et cède la place à un confrère pour une autre émission. J'éteins la télé et me lève pour aller autre part. Lindsay était toujours en train de se mouvoir dans le salon. Cela me donne le tournis. Vu que j'avais ramener du boulot à la maison, je suis allé dans mon bureau pour bosser. Avant d'y aller, je laisse un message à ma femme. - Milan va arriver d'une minute à l'autre. Je l'attend dans le bureau. Tu pourrais le lui dire s'il te plaît quand il arrivera ? - Comme tu veux. Avec Lindsay, on ne sait jamais pourquoi elle boude, ni pourquoi elle s'agite. Je préfère ne pas me préoccuper de ses humeurs changeants pour l'instant. Je regagne mon bureau m'occuper de mes affaires. Maintenant que j'accorde moins de boulot à Milan, je dois travailler double. Je passe des coups de fil pour essayer de trouver un avocat pour Amir. Qu'il sorte au plus vite. C'est d'ailleurs ce que je lui ai promis. Il pourra prendre 3 ans si on l'inculpe. En 3 ans, l'envie de parler peut lui passer par la tête. Je ne tiens sûrement pas à prendre le risque. Je ne peux pas lui envoyer ma sœur. Cela le relierait beaucoup trop à moi. Et je n'ai pas besoin de cela pour le moment. Officiellement, il bosse pour moi comme agent de sécurité pour le bar. Après tout ceci, je dois lui trouver une autre couverture. On frappe à la porte du bureau. Ceci doit être Milan qui vient d'arriver. Mais je demande tout de même. - Qui est ce ? - C'est moi, entendis je la voix de Lindsay. - Entre donc. Que se passe t'il ? - Je voulais te parler, elle m'avoue après être rentrée. Ah ! Enfin elle s'est décidée à parler. Si elle m’attendait que je lui demande moi même ce qui se passe, cela aurait été peine perdu. Les poules auront des dents que l'on serait encore là. - Vas y je t'écoute. - Je m'ennuie beaucoup trop à tout le temps rester à la maison et ne rien faire. Je me disais que je pourrais reprendre le boulot. Je pourrais me rendre à l'agence aujourd'hui pour commencer. - Tu connais déjà les conditions Lindsay. Si tu sors d'ici ou pas, cela ne dépend que de toi. Tu fais juste en sorte de le mériter. Ta dernière performance en date est toujours encrée dans ma tête. - En résumé ? - Tu ne bouges pas d'ici tant que tu n'auras pas compris le poid, l'impact voire la conséquence même de tes actes. - Euh... je vois... Milan est en bas. Il dit qu'il ne va pas monter. Qu'il t'attendra là bas. Il me paraît assez remonté. Je présume que tu as dû lui faire une crasse à lui aussi. Tu vois, ton mauvais comportement est en train d'éloigner tout le monde de toi très cher. Pauvre Aleksandar ! Comment tu fais pour éloigner les gens de toi ? Tu finiras seul et malheureux. Ce serait vraiment dommage. - Tout le monde ne pourra pas partir. Toi par exemple, tu ne peux aller nulle part. Ton frère m'a offert ta compagnie très chère. Et ceci pour très longtemps. Ne me dis pas que tu as oublié le contrat mon cœur. - Tu es tellement pathétique Ivan, je tchuipe. Ce n'est pas étonnant que tu sois aussi cruel. Tu es tellement vide à l'intérieur. Tu ne peux donc pas ressentir la douleur des autres. Ça t'arrive de ressentir certaines émotions autre que la colère durant ta p****n existence ? - Tu devrais faire attention à toi alors, mon regard se veut menaçant. Qui sait ? Je pourrais surement te prendre pour cible un de ses jours. Ce ne serait pas dutout jolie à vivre. Je te previens. - Tu me prends tout les jours pour cible Ivan. Ou peut être que ce n'est pas assez pour toi que tu me prives de ma famille, de mes amis, de mon travail... Tu m'as coupé de la civilisation Ivan. Où est passé cet homme que j'ai connu jadis ? Celui dont je suis tombée amoureuse. Celui qui s'inquiétait de ce que je ressentais... Elle me tient le t-shirt des deux mains, m'attire à elle, lève la tête pour me regarder. Ses globes occulaires baignaient dans ses larmes. - Tu n'étais pas comme ça Ivan. Avant, tu avais certes ce regard effrayant, mais tu savais être doux avec moi. Rien qu’avec moi. Cela me faisait me sentir... spéciale. - Tu essaies de me prendre par les sentiments ? Bien. Laisse moi te dire une chose alors. J'espère que cette fois, cela rentrera une bonne fois pour toute dans ta caboche. Ce que tu fais là ne va rien changer. RIEN DUTOUT. Je répète, tu ne bouges pas d'ici Lindsay. Pas avant que tu n'aies compris l'ampleur de ce que tu as fait la dernière fois. Quoique j'en doute que tu en sois capable de faire cela. Tu es trop inconsciente. Et pour ta famille, je ne t'empêche en rien. Du moment que tu sais te tenir. Je ne me laisse pas attendrir par ses larmes qui coulaient à flot en ce moment. Plus jamais elle ne me reprendra dans ses combines. Je la dépasse et rejoins Milan en bas. On se salue d'une poignée de main lui et moi. - Tu as demandé à me voir. - Allons discuter dehors. C'est une conversation entre nous deux. Ici les oreilles traînent. Quand tu as epousé ma sœur, j'entame mon discours en marchant... - Si c'est pour ça que tu m'as fait venir, je t'arrête tout de suite. Toi et moi, on ne va pas parler de ma femme. Encore moins de ses inquiétudes à propos de MON travail. - Pourtant il va falloir le faire à un moment donné. - Tu crois ça ? - Tu as une femme qui t'aime. C'est normal qu'elle s'inquiète pour toi. Tu as le choix de te sortir de toute cette merde aujourd'hui. Profites en. Prends soins de ta famille, de ta fille. Un jour peut être tu me remercieras. Tu peux toujours bosser uniquement à notre entreprise import export ou tu peux choisir l'entreprise automobile. Choisis ta famille vieux. -Je m'attendais à ce que toi au moins tu me comprennes. Je vois que non. Tu n'es pas père. Mais c'est comme si tu l'étais pour Kyra. Tu avais quel âge à la mort de tes parents ? Si toi tu as su t'occuper de Kyra en faisant tes débuts et à un âge si précoce, qu’en est il de moi qui connais déjà toutes les rouages du métier ? Aujourd'hui on a une équipe qui est prête à se battre pour nous si on leur demandait. Pourquoi ne serais je pas capable de protéger ma famille ? Tu crois que je ne suis pas aussi bon que toi ou quoi ? - Là tu es en plein déni. Tu comprendras quand on commencera à prendre ta fille pour cible. Pourquoi selon toi j'avais éloigné Kyra de moi ? Crois tu que ça me plaisait de vivre si loin de ma sœur Milan. Vous étiez les seules familles que j'avais. Tu ne t'es pas dit que ces situations ont pu l’affecté même si elle ne disait rien ? Elle te voyait plus souvent que moi. Elle a toujours été plus proche de toi. Pourquoi selon toi ? Peu importe que ce soit ta femme ou pas aujourd'hui, c'est ma sœur Milan. Ma petite sœur. Ma petite princesse que je me suis efforcé de garder loin de tout ça pendant si longtempsque cela m’a mis en rogne qu'elle se soit amourachée de toi. Et en tant que telle, j'aurais toujours un oeil sur elle. Je ferais toujours tout pour la mettre à l'abri. Tu aurais pu épouser quelqu'un d'autre. Mais tu l'a choisie elle. Et à cause de toi elle est en plein dedans. Ce n'est pas cette vie là que j'ai voulu pour elle. Et tu le sais. - Je l'ai épousée parce que celle que j'aime c'est elle. Cela n’a rien à voir avec toi. Je la protège. A t'elle déjà eu mal par ma faute? A cette question là réponse est non. Car, je sais prendre soins de MA femme. Tu ne peux pas m'en vouloir pour ça Alex. Tu as fait pire avec Lindsay. Malgré tout ce qui vous oppose, tu l'as quand même épousée. Parce que tout simplement, celle qui arrive à faire fondre ton cœur de glace, briser toutes tes armures c'est elle. Dans mon couple, tu n’aurais pas dû intervenir. - Lindsay est là pour expier ses fautes. Ce n'est pas un mariage d’amour. Ce qui fait que tout le monde sait que pour me faire chanter, cela ne servirait à rien si c'est elle qu’on attaque. - Continue de rester dans le déni si tu veux... Mais je te previens Alex, pour le bien de notre amitié, ne te mêle pas de mes affaires de couple. Le jour où je ne serai pas capable de protéger ma famille, je viendrai te demander de l'aide. Alors ne mélange pas tout s'il te plaît. Si tu ne veux plus de moi dans le groupe, dit le moi clairement. J’irai me chercher ailleurs. Ne cherche pas plus d’excuses aussi débile. - Pour ça, il t'aurait fallu ne pas epouser ma petite sœur, ma prunelle mon vieil ami. - Va te faire foutre Ghost, il s'en va énervé. Tu crois être l’exemple de qui? Il n’y a que toi qui as des sœurs ? - Je ne suis pas le grand frère de tout le monde. Alors, je ne gère pas le cas des autres. Que leur frère s’en charge. - Pffffffff ! Je t'aurais prévenu. Retient le bien... Ghost. Kyra Lexa Aaliyah IVANOVIĆ J'ai passé une très mauvaise journée de travail aujourd'hui. Cela a empiré quand le psy de Malia m’a appelée pour me dire qu'elle a eu un malaise en pleine séance avec lui. Elle avait été transporté à l’hôpital. Malgré le fait que je recevais une cliente, j'ai dû reporter afin de pouvoir effectuer le déplacement. Heureusement que ce n’était rien de grave. Elle avait juste fait une indigestion. Malgré tout, je n’étais pas trop motivée pour la suite. Dans l’après midi, en quittant l’hôpital, je l’ai emmené chez moi après être passée chercher sa mamie chez elle. Je n'étais jamais venue avant. Elles vivent toutes les deux dans un tout petit appartement. Je savais qu'elle n’étais pas riche. Mais, je ne m’étais jamais imaginé qu'elles vivaient dans une telle précarité. Dans ma tête, il est clair que je devais faire quelques chose. Après en avoir discuter avec mon mari, on pourra se réunir tous les quatres et en discuter. Il ne me dira pas non. Je connais mon mari. C'est quelqu'un qui a un grand cœur. Une fois chez moi, je les installe dans la même chambre car la mamie le voulait ainsi. C'est assez logique. Une personne âgée et non voyant, dans un nouveau environnement prendra plus de temps pour s’adapter. Malia est là pour l’aider vu que c'est quelqu'un de sa famille. Ces gens là en ont toujours besoin pour prendre leur marque. Surtout que chez moi, il n’y a pas de personnel de maison. Après cela, c'est le visage refermé que j’ai regagné ma chambre. Milan est là et je le sais vu que sa voiture était déjà garée quand je suis arrivée. J’ai fait ce qu'il fallait. Je n’ai pas à m’excuser auprès de lui.
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