Tiziana
Je sentis tout à coup mes paupières s'alourdir et le sommeil m'emporta lentement.
Je m'étirai des heures plus tard et sortis progressivement de ma torpeur. Je regardai ma montre et m’aperçus qu'il était déjà 18 heures. Je me redressai brusquement et sortis du lit presque en courant.
Je me rendis au salon et trouvai Giorgio qui s'était endormi avec la télécommande de la télévision en main. Je la lui pris délicatement des mains, ce qui occasionna son reveil.
- Wow chéri, tu devais être toi aussi fatigué, m'exclamai-je. Tu aurais dû me rejoindre dans le lit pour mieux de reposer.
- Mais non, je me suis juste assoupi et je ne voulais pas te déranger, répliqua Giorgio.
- Pour quelle heure sommes-nous attendus ? demandai-je.
- 20 heures bébé, t'inquiète, nous avons tout le temps, répondit Giorgio après avoir jeté un bref coup d’œil à sa montre.
Je pris place près de lui et m’adossai langoureusement contre lui.
- Tu m'as manqué ces jours, tu sais, chuchota Giorgio d'une voix rauque à mon oreille.
- Tu m'as manqué toi aussi, lui répondis-je à mon tour, le regard voilé de désir.
Giorgio travaillait avait des horaires de travail fixe tandis que je travaillais selon des tours prédéfinis. Malgré cela, nous trouvions toujours le temps pour nous rencontrer. Je devais admettre que Giorgio y mettait beaucoup du sien pour cela. J'avais été de garde les deux nuits précédentes, du coup, nous nous étions vus juste pour quelques minutes, et cela, chez moi, uniquement pour quelques minutes avant que je n'aille bosser.
Nous nous jetâmes sauvagement l'un sur l'autre et Giorgio me souleva avec facilité pour me transporter jusqu'à sa chambre. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix et ses quatre-vingt-cinq kilogrammes, il n'eut aucune peine à me tenir dans ses bras. J'étais en effet un petit bout de femme, frêle, pesant mois d'une soixantaine de kilogrammes.
Il me posa sur le lit et entreprit de me déshabiller tout à parsemant de baisers sur chaque parcelle de mon corps qu'il dévoilait.
Un vague de plaisir envahit mon être tout entier pendant que je déshabillais Giorgio à mon tour.
Nos vêtements rejoignirent très rapidement le sol et nos corps se laissèrent aller à la plus vieille danse au monde. Nous retombâmes sur le lit des minutes plus tard. Giorgio m'embrassa en me serrant très fort contre lui.
- Je t'aime bébé, murmura Giorgio d'une voix douce.
- Je t'aime aussi, lui répondis-je de mon petit nuage.
- Alors, pourquoi ne pas t'installer ici avec moi ? demanda Giorgio. Chérie, cela fait un bon moment que je te le propose. Cela nous évitera tous ces déplacements et je pense tout de même qu'il serait temps.
- Je sais bébé, mais j'ai besoin encore d'un peu de temps, lui répondis-je d'une voix conciliante.
Giorgio resta silencieux pendant un bref moment.
- Bébé, ne fais pas cette tête, dis-je d'une voix câline tout en me redressant brusquement après avoir regardé ma montre. Il faudra qu'on se dépêche là si nous ne voulons pas être en retard, poursuivis-je d'une voix énergétique pour faire diversion.
- Mais je suis trop bien là où je suis, rétorqua Giorgio en me faisant finalement un petit sourire.
Je me rendis dans la douche et fis une toilette rapide. Je pris ma valise et sortis le vêtement que j'avais prévu pour ce soir. J'enfilai une paire de collant dentelé et une mini-jupe en cuir. Un top échancré et ma veste en tissu complétaient le tout. J’enfilai ensuite mes escarpins aux hauts talons et me rendis aux toilettes pour me maquiller.
- Tu comptes sortir habillée ainsi ? entendis-je une voix glaciale dans mon dos totalement en contraste avec les moments passionnés que nous venions de vivre.
- Euh, euh, bébé, je ne vois rien de mal moi, dis-je d'une voix douce en me tournant vers Giorgio.
Son regard me fit froid dans le dos.
- Il n'en est pas question ! tonna Giorgio. Tu ne vas pas porter ce genre de vêtement en ma compagnie, d’ailleurs, que tu sois avec moi ou pas, je t'interdis de t'habiller ainsi.
- Bébé, ne penses-tu pas que tu exagères un peu ? demandai-je d'une voix douce.
- C'est hors de question, j'ai dit, répondit Giorgio d'une voix altérée. Je ne veux pas que tu t'habilles ainsi.
- Giorgio, nous serons ensemble, en plus, je ne vois rien de mal à mon habillement.
- À ton accoutrement, tu veux dire ? Je préfère que l'on annule la soirée si tu le préfères, mais je ne te laisserai pas sortir ainsi vêtue.
- C'est bon bébé, il n'y a vraiment pas de quoi en faire un plat, soufflai-je d'une voix lasse. Je vais me changer.
Je retournai dans la chambre et pris le deuxième vêtement que j'avais prévu pour la soirée. La réaction de Giorgio n'était pas vraiment une surprise pour moi.
J'enfilai donc la longue robe qui m'arrivait au niveau des chevilles et une simple paire de ballerines. Je me regardai un long moment devant le miroir et soupirai bruyamment.
La porte de la chambre s'ouvrit à cet instant et Giorgio y entra. Il fit un large sourire en découvrant ma robe et se rapprocha de moi avec une expression de fierté sur le visage.
- Oh, que vois-je là ?! Je te préfère ainsi bébé, dit-il en se rapprochant de moi pour me serrer très fort dans ses bras. Je soupirai une fois de plus en répondant mollement à son étreinte.