CHAPITRE VI Je vais dans la maison Le lendemain est arrivé, et je balance pour aller chez ces dames. Ne serait-ce pas montrer trop d’empressement ?… Non, ce ne sera que de la politesse. Puisqu’on veut bien avoir confiance dans mes lumières, je ne dois pas les faire attendre. J’attends que deux heures sonnent ; alors je me rends chez madame Dumeillan. Là, ce n’est point comme chez Giraud : la bonne a fini de balayer les appartements. Celle qui m’ouvre m’introduit dans un salon décoré sans faste, mais avec goût ; il y a bon feu, et j’y trouve la demoiselle de la maison qui étudie son piano. Mademoiselle Eugénie quitte sa musique pour aller prévenir sa mère de mon arrivée ; je n’ose lui dire que c’est pour elle seule que je viens… ce serait aller trop vite. Quel dommage de ne pouvoir touj