– Après, reprit Montriveau, vous ne me parlerez plus de votre mari : vous n’y devez plus penser. Madame de Langeais garda le silence. – Au moins, dit-elle après une pause expressive, vous ferez tout ce que je voudrai, sans gronder, sans être mauvais, dites, mon ami ? N’avez-vous pas voulu m’effrayer ? Allons, avouez-le !… vous êtes trop bon pour jamais concevoir de criminelles pensées. Mais auriez-vous donc des secrets que je ne connusse point ? Comment pouvez-vous donc maîtriser le sort ? – Au moment où vous confirmez le don que vous m’avez déjà fait de votre cœur, je suis trop heureux pour bien savoir ce que je vous répondrais. J’ai confiance en vous, Antoinette, je n’aurai ni soupçons, ni fausses jalousies. Mais, si le hasard vous rendait libre, nous sommes unis… – Le hasard, Armand