– Non, répondit Armand. Jusqu’aujourd’hui, je ne savais pas ce qu’était le bonheur. – Vous le savez donc, dit-elle en le regardant en dessous d’un air hypocrite et rusé. – Mais, pour moi désormais, le bonheur, n’est-ce pas de vous voir, de vous entendre… Jusqu’à présent je n’avais que souffert, et maintenant je comprends que je puis être malheureux… – Assez, assez, dit-elle, allez-vous-en, il est minuit, respectons les convenances. Je ne suis pas allée au bal, vous étiez là. Ne faisons pas causer. Adieu. Je ne sais ce que je dirai, mais la migraine est bonne personne et ne nous donne jamais de démentis. – Y a-t-il bal demain ? demanda-t-il. – Vous vous y accoutumeriez, je crois. Eh ! bien, oui, demain nous irons encore au bal. Armand s’en alla l’homme le plus heureux du monde, et vin