Chapitre 3 : Zèle

987 Words
Une chose à laquelle j'aspire est à mieux me traiter. À savoir écouter mon cœur et à converser avec lui. J'ai l'impression que, à certains moments dans la vie, on pense pouvoir aimer notre prochain et savoir prendre soin de lui, lorsqu'on ne respecte même pas qui l'on est nous-mêmes. Comment pouvons-nous donc offrir des fleurs à d'autres ? Des sourires ? D'où viendront-ils si nous n'avons pas d'abord connu le bonheur avec soi ? Oui, j'aspire à mieux me traiter. À travailler dur et à jouir de ce que je gagne à la sueur de mon front. Car, l'argent n'est pas seulement fait pour être gardé pour un avenir dont finalement, on ne sait rien. Et je ne dis pas que nous ne devons pas prévoir. Loin de là, il faut être sage. Et la sagesse sait trouver une balance entre la jouissance du présent et la préparation des temps futur. M'aimer. Avoir le droit de pleurer lorsque mon cœur s'est cogné contre un mur, mais essuyer le sol de ma détresse avec patience et compassion. M'aimer. Ne pas écouter le monde qui dit que je suis bien trop jeune pour courir après la sagesse. Puis, trop bien vieux pour courir dans les champs avec un fidèle ami. Dans ce monde, chacun vit selon sa vérité, alors, j'ai décidé de vivre selon la vérité du Seigneur. Oui, une parole qui ne change pas et n'est pas indécise. J'ai entendu une chose. Que le bonheur est un choix. C'est bien difficile à comprendre pour quelqu'un qui va mal, mais j'ai appris que le cerveau est un muscle. Que lorsqu'on se laisse manger une émotion quotidiennement, le cerveau s'habitue à cela et prend du poids. Réapprendre à vivre autrement n'est pas facile. Les gens te jugeront lorsque tu tomberas. Cependant, regarde combien ils boitent lorsqu'il s'agit d'acquérir de nouvelles connaissances. Tout le monde a besoin de temps. Même les arbres et les fleurs. Aucun fruit ne murit en un jour, aucun nouveau-né ne marche dès sa sortie du ventre. Mais regarde, tu rencontreras toujours des gens qui seront en désaccord avec la logique. Tu verras rarement des personnes humbles comme Job qui, devant Dieu, reconnaitront qu'elles ne savent rien. Les rues sont remplies de Saul, qui, finissent par orgueil s'éloigner de la vérité. Veux-tu savoir pourquoi ? Parce que pour connaitre la vérité, il faut avouer et s'avouer que l'on ne sait rien, pendant que l'homme est imbu de sa personne. Une personne qui n'est rien sans Dieu. Une personne bien trop aveugle pour comprendre l'interdépendance des êtres humains. Oui, on veut tous vivre seuls, mais qui le peut réellement sans devenir fou ? Apprendre à s'aimer, c'est une chose beaucoup plus difficile que ce que tu crois. Tu le verras le jour où tu t'assiéras à une terrasse ou même dans un parc et que tu observeras le monde autour. Pire, lorsque tu iras dans les endroits bondés. Tu verras là-bas ceux qui font exprès de se fondre dans la masse, pour ne pas que l'on remarque leurs défauts. Pourquoi donc la parole nous parle des défauts moraux qu'ont eus les hommes et rarement des défauts physiques ? Là où aujourd'hui, nous nous concentrons plus sur le fait de travailler sur ce qui n'est pas essentiel ? Sommes-nous tous superficiels ? Y a-t-il quelque chose qui est considéré comme un complexe et un défaut physique chez Dieu ? Regarde-t-il même cela ? S'aimer... s'aimer... s'aimer... Tu sais, un jour, je pleurais, car, je n'arrivais pas à comprendre l'amour de Dieu. Je lui avais d'ailleurs demandé, comment cela se fait-il qu'il aime une personne aussi imparfaite que moi. Et aussi marrant que tu le trouveras, je parlais de mon enveloppe extérieure, alors que l'intérieur était dans un état bien plus lamentable. Le Seigneur voulait travailler qui j'étais lorsque je voulais déjà passer à ce que j'étais. Le qui et le que... Dis-moi, savais-tu, que "qui je suis" est différent de "ce que je suis" ? Je me concentrais sur l'objet, donc le "que", au lieu de me concentrer sur l'identité, le "qui". Mais, nous n'avons plus que faire de qui nous sommes réellement, n'est-ce pas ? On souhaite tous s'effacer, ne plus exister et devenir des somnambules suivant la même lumière. On souhaite être sous hypnose afin de ne pas affronter la réalité. Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu es ? Qui deviens-tu ? Qu'est-ce que tu deviens ? Sais-tu qui Dieu veut que tu sois ? Sais-tu ce que Dieu veut que tu sois ? J'aurai beau accuser le monde de mes angoisses, mais maintenant que je sais que le monde est comme ça et n'est pas près de changer, que ferais-je ? Que feras-tu ? Continuer de les suivre ou... t'aimer ? Au fait, c'est quoi, dis-moi pour toi l'amour ? C'est quoi s'aimer ? Comment sais-tu que tu t'aimes ? Comment sais-tu que tu n'es pas dans un égocentrisme ? dis-le-moi. Fais-le-moi savoir, je t'en prie. Et puis, comment avais-je même oser prétendre aimer le Seigneur, pendant que je ne m'aimais pas moi-même ? Comment pouvais-je prétendre aimer le Seigneur si je n'avais pas d'amour envers mon prochain ? Je sais, les hommes ne sont pas parfaits, mais souvenons-nous de ne pas simplement utiliser cette excuse pour excuser nos erreurs et minimiser le mal des autres. Nous voyons très souvent les trahisons des autres, et avons du mal à pardonner. Toutefois, lorsque c'est nous qui agissons de la sorte, on cherche une excuse au lieu de présenter nos excuses et de comprendre le mal de l'autre, et le fait qu'il a des fois besoin de temps pour réfléchir. Oh... aussi, nous avons déjà tous trahi quelqu'un. Surtout, nous avons déjà presque tous trahis Dieu, lorsque nous avons aimé un amant plus que lui. Ou encore, quand nous avons désobéi à Ses commandements pour plaire aux foules. Ou même quand nous l'avons renié pour paraître cool.
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