Chapitre 5 : Faiblesse

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Il peut parfois être difficile d'essayer. Essayer de combattre une pensée qui nous ronge depuis des années, essayer de sourire lorsque l'âme est diabétique. C'est dur, oui. Surtout si personne ne semble comprendre pourquoi on ne peut pas arrêter de trop réfléchir. Beaucoup plus lorsqu'ils crachent sur la face de nos pensées les plus obscures. Néanmoins, soyons courageux. Je vous le promets, la bataille en vaut la peine. Oui, certaines blessures sont agonisantes sur le coup, mais avec le temps nous offrent des souvenirs, lisibles sur les cicatrices laissées qui nous font lever les mains vers le ciel. Les gens ne le comprennent pas, et c'est certain que seulement peu comprendront un jour. Ils voient dans l'attitude des dépressifs de la fainéantise. Des lâches qui espèrent avoir tout gratuitement et ne sont déçus que par l'obligation qu'ils ont de se battre. Et c'est tentant. C'est tentant à ce moment-là de les détester. D'être en colère contre un antipathique. Mais souvenons-nous que, même en étant trainé devant des foules qui se moquaient de lui, Christ a pardonné. Il a pardonné l'homme et a même souligné que nous ne sommes que des ignorants. Oui, l'ignorance oblige l'idiot à dire et à penser de manière folle. N'abandonne pas. Ne te vends pas à la haine. Prie et demande à l'Esprit Saint la paix, dans ces moments où l'ennemi essaie de créer le chaos. Car une fois que tu as ton Heaume (casque) et ta tête est protégée, peu importe les coups reçus sur le bras ou le pied, tu resteras probablement en vie. Les foules orgueilleusement crieront, « ils sont faibles ! » Or, des fois, nous avons été forts bien trop longtemps. Elles s'agitent et disent, « c'est mental ! Souris et tout ira bien. Tu fais trop le dramatique ! » Alors, dites-moi, pensez-vous donc qu'il y a des gens qui appellent eux-mêmes la dépression, la suppliant de dormir sur leurs lits ? Pensez-vous qu'ils ont couru eux-mêmes à la porte de Mia pour y frapper ? D'Ana ? Afin de danser dans les bras de ces dernières toutes les nuits ? Moi, je dirais que nos différences font nos beautés. Nous avons du mal à comprendre que certaines personnes régissent devant le malheur différemment. Cependant, nous sommes différents. Différents, mais complémentaires et interdépendants. Il y a des âmes qui passent leurs temps à critiquer et à juger. Or, parmi ceux qui sourient sur la route, en peu, j'ai aperçu un bonheur réel. J'ai vu des gens qui n'avaient pas peur de la mort. Ils vivaient avec bravoure, simplicité et totalité. Ils embrassaient les amours et n'avaient pas le temps de s'arrêter pour détester. J'ai entendu une bouche parler. Elle disait, « vous vous plaignez des critiques sur le net ! Fermez donc vos téléphones. » Applaudissez-vous alors parce que c'est vrai. Il suffirait de fermer les yeux pour ne plus voir combien la lumière du soleil est aveuglante. Seulement, le méprisant et le méprisé ne sont-ils pas dans un cercle vicieux tous les deux ? Pourquoi ne juger que le méprisé ? Le méprisé souffre certainement d'une condition, s'il ne peut s'empêcher de donner des avis offusquant. De plus, quand bien même, on fermera les yeux, les rayons de soleil continueront de frapper sur notre peau et de faire voir leurs reflets au travers d'elle. Pareils pour ces insensibles. Ils ne sont pas que sur le net. Maintenant, ces parleurs se pavanent dans les rues et se cachent sous le nom "d'amis", "amants", "famille". Les deux, n'ont-ils pas un problème de maîtrise de soi ? Quoi qu'il en soit, il semble que le monde accorde plus de souplesse à celui qui fait du mal qu'à celui qui essaie de vivre avec beauté. C'est pour ça que je vous le dis ! Ne cherchez pas à vous changer à cause des avis du monde. Trouver qui vous voulez être. Pensez-vous que quelqu'un qui pleure, il est faible ? ou pensez-vous qu'il veut juste être sincère et honnête ? Ne pas cacher ces émotions ? J'ai observé le monde. J'ai constaté que plusieurs et la majorité d'ailleurs, ont honte de ce que devient cette réalité. Autant ceux qui sont pointés du doigt, que ceux qui pointent du doigt. Un homme ne s'est pas gêné de déclarer : « Avant, nous avions de vrais hommes ! Ils partaient en guerre avec des cœurs forts. N'avaient aucune attache pour l'amour et les folies. Ces hommes ne vivaient que pour la nation. » Confuse, je me suis assise et j'ai attendu d'en entendre plus. Son ami à ses côtés dits donc : « Tu as raison ! Aujourd'hui, les hommes tombent amoureux et se font avoir par des bordels ! Ils ne savent plus ce qu'est la sexualité et parle sans cesse de dépression. » J'ai tant rigolé, que mon cœur s'est brisé. En effet, ce n'étaient pas des larmes de joie ou de moquerie. Mais plutôt de tristesse. C'est triste, oui, que nous n'arrivons pas à comprendre. J'aurais voulu quand même demander à ces hommes : « si l'on pouvait voyager dans le temps, pourriez-vous partir à cette époque et agir comme "de réels hommes" ? Donner votre vie pour une cause quelconque ? » Car, j'en suis certaine, ils n'auraient point pu répondre. Finalement, ne sont-ils pas comme ces hommes et cette société qu'ils critiquent ? Moi, je l'avoue. J'aime le Christ. Seulement, je me suis déjà demandé si j'aurai pu avoir autant d'audace que les apôtres et c'est toujours au bord de ces réflexions que je rends gloire à Dieu. Je lui demande pardon d'être faible et Lui demande de me fortifier. Ne nous voilons pas la face ! Nous sommes bons à parler, mais combien agissent ? Tout ce que l'on sait faire aujourd'hui, c'est louer le sang qui a coulé dans le passé pour rabaisser les larmes qui coulent aujourd'hui. Mais je les entends. J'entends de quoi parle ces hommes. Ils sont quelque part, épuisés de voir déambuler dans les rues, le péché s'accrochant au dos des hommes. Mais, moi… j'ai rencontré des gens qui avaient vécu la guerre. J'ai rencontré des personnes qui souffraient d'addiction. J'ai vu dans l'œil des dépressifs et tout ce que je peux affirmer, c'est que nous avons tous besoin du Créateur. Je rajouterai que malheureusement, c'est ça le prix de la liberté : des hommes qui assurent ce qu'ils veulent être. Il n'y a pas de liberté dictatoriale. Tant que, bien sûr, nous ne portons pas préjudice à notre prochain. Car, notre liberté prend fin lorsque la liberté de ce dernier débute. Si nous n'éprouvons pas de compassion, ou d'empathie envers celui qui souffre, soyons au moins sympathique. Au lieu d'être condescendant et de dénigrer le malheur de l'autre, de le traiter de faible alors que tous les hommes sont faibles lorsqu'on se met à nu.
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