CHAPITRE X Je fais connaissance Voilà six jours que je passe mes journées à me promener dans la rue Boucherat, et cela n’est pas très récréatif ; à la vérité je pousse quelquefois jusqu’à la rue de Vendôme, puis jusqu’à la rue Saint-Louis. Malgré cela, cette promenade me semble un peu monotone, car depuis six jours madame Luceval n’est pas sortie de chez elle, à moins qu’elle ne soit sortie de fort grand matin ou pendant que je dîne au Cadran-Bleu ; mais il faut bien que je dîne. Je ne suis pas encore amoureux au point de dîner avec un petit pain en me promenant dans la rue. Je sais qu’elle loge au second, qu’elle a des fenêtres sur le devant ; mais cette femme-là ne se met jamais à la fenêtre, et les petits rideaux sont toujours fermés. Tous les jours je me dis que c’est la dernière f